(Agence Ecofin) - La Turquie ne veut plus recevoir de nouveaux réfugiés venant d'Afghanistan. C’est la position exprimée hier dimanche par le ministre des affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, lors de discussions sur la question, avec son homologue allemand Heiko Maas.
« Il est hors de question pour nous de porter plus longtemps un fardeau supplémentaire de réfugiés. », a-t-il déclaré dans le cadre de leur rencontre.« Nous avons rempli de manière adéquate nos responsabilités morales et humanitaires en matière de migration », a-t-il ajouté. Par exemple, le pays héberge déjà plus de 3,6 millions de réfugiés syriens, selon la Banque mondiale.
#Turkey cannot take the burden of a new migrant wave from #Afghanistan, Foreign Minister Mevlut Cavusoglu says after talks with his German counterpart.https://t.co/FqCGDbHRCN
— Al Arabiya English (@AlArabiya_Eng) August 29, 2021
Ces protestations interviennent alors que l'Europe veut éviter un afflux de déplacés vers son territoire, en les relocalisant dans les pays environnants. L’Autriche a déjà refusé d'accueillir de nouveaux réfugiés, et la France s’est prononcée en défaveur « des flux migratoires irréguliers importants » depuis l'Afghanistan.
Selon le Conseil européen pour les réfugiés, « la grande majorité des Afghans déplacés seront probablement accueillis dans les pays voisins ».
Du côté des Etats-Unis, la Maison blanche a confié à la Sécurité intérieure le soin de faciliter l'entrée « des Afghans vulnérables, aux États-Unis ». Notons cependant que, pour des raisons géographiques, le défi n’est pas le même pour l’Amérique que pour l’Europe ou la Turquie.
Bien que moins concernés au premier plan, plusieurs pays africains sont également mobilisés dans l'accueil de réfugiés afghans. C’est notamment le cas de l’Ouganda et du Rwanda, qui ont déjà accepté respectivement 2000 réfugiés en transit, et 250 écolières afghanes.
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