(Agence Ecofin) - La Tunisie développe depuis environ 6 ans un programme d’interconnexion par la route des localités intérieures aux pôles urbains. Le projet qui a déjà touché plusieurs gouvernorats bénéficie d’un apport de la BAD pour s’étendre à d’autres zones.
L’Etat tunisien et la Banque africaine de développement ont signé lundi 7 mars, un accord de financement de 103,9 millions € pour mettre en œuvre la phase 2 du Projet de Modernisation des Infrastructures routières (PMIR-II).
Le document signé par le ministre de l’Economie, Samir Saïed, et le Directeur général du bureau régional de la BAD pour l’Afrique du Nord, Mohamed El Azizi, matérialise l’engagement pris par l’institution bancaire au cours de sa réunion du Conseil d’administration le 17 décembre 2021.
Signature aujourd’hui d’un prêt d’environ 104M€. Fiers à la Banque africaine de développement de renforcer une coopération réussie qui, sur la dernière décennie, a permis de moderniser plus de 70% du réseau routier classé tunisien. - Mohamed El Azizi, DG l’Afrique du Nord [1/3] pic.twitter.com/kXEO1ItZy3
— African Development Bank Group (@AfDB_Group) March 7, 2022
Les fonds sont destinés à réhabiliter 230,6 km de routes réparties dans cinq provinces du pays (Siliana, Kasserine, Kairouan, Sidi Bouzid et Gafsa). Ils serviront également à entretenir environ 1 000 km de route et contribueront à faire passer la RN2 en un format 2 x 2 voies.
La phase 1 du PMIR lancée en 2016 est encore en cours d’exécution et affiche un taux de réalisation de 80%, selon le ministre. Elle a notamment permis de remettre à niveau un linéaire total de 719 km de routes, dans 21 gouvernorats du pays.
Les documents du projet produits par la BAD renseignent que ce plan de modernisation du patrimoine routier national est motivé par la volonté de l’Etat tunisien de réduire les investissements annuels consacrés à l’entretien routier. Lesquels investissements augmentent chaque année en raison de la dégradation avancée de certains axes. L’autre objectif est de combler l’écart infrastructurel, entre le réseau routier des régions de l’intérieur et celles côtières.
La mise en œuvre du projet permettra de répondre à l’évolution du trafic, et contribuera à intensifier les échanges régionaux. De même, elle améliorera l’accessibilité des principaux pôles de développement du pays.
Henoc Dossa