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La théorie de l’évolution de Darwin, un « cas particulier » au sein d’une loi de la nature plus vaste ?

La théorie de l’évolution de Darwin, un « cas particulier » au sein d’une loi de la nature plus vaste ?

  • mercredi 25 octobre 2023
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Dans un article scientifique récent, des chercheurs et des philosophes ont parlé de « cas particulier » pour décrire la théorie de l’évolution formulée par Charles Darwin au XIXe siècle. Cette théorie ferait selon eux partie d’un ensemble beaucoup plus large, à savoir une loi de la nature incluant les minéraux, les planètes ainsi que les étoiles en plus du vivant.


Une nouvelle loi de la nature qui va plus loin que celle de Darwin


Au XIXe siècle, le naturaliste et paléontologue britannique Charles Darwin a révolutionné la biologie avec ses travaux sur l’évolution des espèces vivantes. Son ouvrage de référence L’Origine des espèces (1859) est donc une véritable référence. Toutefois, une publication dans la revue PNAS le 16 octobre 2023 inclut la théorie de Darwin dans un ensemble plus large, à savoir la loi de l’augmentation de l’information fonctionnelle.







La dizaine de chercheurs et philosophes à l’origine de cette publication expliquent que les systèmes naturels complexes évoluent vers des états plus structurés, plus diversifiés et plus complexes. Or, ces systèmes ne concernent pas seulement le vivant sur Terre, mais également les atomes, les minéraux, les planètes ou encore les étoiles. Autrement dit, l’évolution ne se limiterait pas seulement à notre planète.


Par « évolution », les auteurs de la publication pensent à une « sélection pour la fonction ». Au XIXe siècle, Darwin assimilait cette fonction à la capacité des êtres à vivre assez longtemps pour engendrer une progéniture fertile. Le récent document va bien plus loin en y ajoutant les notions de « stabilité » et de « nouveauté », c’est-à-dire une capacité à perdurer et établir de nouvelles configurations.




Terra Nullius planète terre vue depuis l'espace

Crédits : Digitalmazdoor/iStock

Quels exemples ?


En ce qui concerne la « nouveauté », la publication évoque des cas chez le vivant, mais également au niveau des minéraux et plus globalement de l’espace. Les auteurs rappellent qu’à l’aube de notre Système solaire, les minéraux n’étaient qu’une vingtaine. Aujourd’hui, il en existe plus de 6 000. Au sujet des étoiles, les premières d’entre elles se sont constituées peu après le Big Bang à partir de deux éléments majeurs seulement : l’hydrogène et l’hélium. Après, l’apparition d’une vingtaine d’autres éléments chimiques plus lourds a ensuite donné lieu à une autre génération d’étoiles, etc.







Pour les auteurs de la publication, dont Robert M. Hazen de l’Institution Carnegie pour la Science, l’évolution est partout. Les scientifiques et philosophes ne réfutent pas la théorie darwinienne, mais l’incluent en tant que cas particulier dans leur nouvelle loi décrivant un phénomène naturel beaucoup plus vaste.


Rappelons tout de même que la majorité des lois de la nature expliquant les phénomènes que les humains observent depuis toujours ont été énoncées il y a plus d’un siècle et demi. Ainsi, il ne fait aucun doute que la récente publication décrivant la loi de l’augmentation de l’information fonctionnelle suscitera de très nombreuses réactions au sein de la communauté scientifique et donc d’importants débats.










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