(Agence Ecofin) - La SFI demande aux banques dans lesquelles elle est engagée en Afrique et en Asie d’œuvrer à réduire leur exposition au charbon d’ici 2030. Elle espère via les nouvelles mesures environnementales rendues publiques récemment que le mouvement sera suivi par d’autres institutions.
La Société financière internationale (SFI), la branche du groupe de la Banque mondiale consacrée au secteur privé, a introduit de nouvelles normes ayant pour objectif de réduire l’implication des banques commerciales dans le charbon en Afrique et en Asie.
Il s’agit de nouvelles conditions liées au changement climatique et applicables aux investissements de l’institution dans les banques commerciales où elle est actionnaire.
« Je pense que c’est un jalon important. Historiquement, nos politiques et procédures environnementales sont adoptées par les autres instituions de financement du développement et par le marché en général », a confié à Reuters, Peter Cashion, le responsable du pôle de la finance climatique à la SFI.
Selon les règles appliquées depuis juillet 2019, mais qui n’ont été divulguées qu’en septembre 2020, la SFI n’investira plus de fonds propres dans les institutions financières qui ne sont pas sorties du charbon. L’organisation a également mis en place certaines conditions qui s’appliquent aux nouveaux et préexistants financements pour s’assurer que les banques dans lesquelles elle est impliquée réduisent leur exposition au charbon d’ici 2030.
La SFI exerce une influence considérable sur les banques commerciales des marchés émergents qui ont recours à elle pour avoir accès au capital pour profiter de son expertise afin d’avoir plus de crédits auprès des investisseurs.
« Nous espérons une avalanche d’institutions adoptant une approche similaire ; ce qui aura un impact considérable », a affirmé Nezir Sinani, codirecteur de Recourse, une organisation non lucrative engagée pour la promotion de la finance climatique.
Gwladys Johnson Akinocho
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