Cette année 2022 devait signer le grand retour de la Russie sur la Lune dans le cadre de la mission Luna 25 qui prévoit l’envoi d’un atterrisseur. Finalement, le lancement de cette mission vient d’être reporté à l’année prochaine pour des raisons techniques.
Il y a plusieurs décennies, l’Union soviétique s’est illustrée dans le cadre de son programme Luna. Ce dernier est notamment à l’origine du premier survol de la Lune en janvier 1959. Il permit également d’avoir un premier regard sur la face cachée de la Lune photographiée la même année par la sonde Luna 3. En 1966, Luna 9 devint ensuite le premier engin à se poser en douceur sur la surface lunaire, trois ans avant l’arrivée remarquée des astronautes américains.
Les Soviétiques ont ensuite fait les gros titres en rapportant sur Terre plusieurs centaines de grammes d’échantillons lunaires dans le cadre des missions Luna 16 (1970), Luna 20 (1972) et Luna 24 (1976). Cette année devait signer le grand retour de la mère Patrie sur notre satellite après plus de quarante-cinq d’absence dans le cadre de la mission Luna 25.
Encore un peu de patience
Le lancement de cette mission depuis le port spatial Vostochny, dans l’Extrême-Orient russe, était prévu pour dans quelques semaines. Finalement, il est de nouveau reporté à l’année prochaine. L’annonce a été faite à l’agence de presse russe TASS par Yuri Borisov, le directeur de l’agence spatiale russe Roscosmos, en marge du Forum économique de l’Est ce mercredi 7 septembre.
D’après Borisov, un capteur de vitesse et de distance permettant à l’atterrisseur de se poser en douceur sur la Lune n’a pas répondu aux exigences pendant les tests. Les ingénieurs de la société Vega Concern qui fabrique le capteur vont devoir travailler dessus, d’où le report de mission.
Si tout se passe comme prévu, Luna 25 ciblera le cratère Boguslavsky, situé au pôle sud de la Lune. L’atterrisseur, construit et testé par la société aérospatiale NPO Lavochkin, étudiera la couche de surface supérieure et l’atmosphère lunaire vaporeuse, et aidera à développer des technologies d’atterrissage et d’échantillonnage du sol. La durée de vie active de la mission est d’au moins une année terrestre.
En cas de succès, Luna 25 sera suivie par la mission Luna 26 qui prévoit l’envoi d’un orbiteur autour de la Lune. Un autre atterrisseur doit ensuite se poser en surface dans le cadre de la mission Luna 27, après quoi la Russie commencera à déployer un avant-poste scientifique sur place en collaboration avec la Chine.