(Agence Ecofin) - Pour les populations de Kinshasa, le fleuve Oubangui offre une alternative de mobilité à la route caractérisée par un inconfort dû à l’insuffisance d’infrastructures et le mauvais état de celles existantes. Mais le transport fluvial souffre lui aussi d’un manque de régulation et de gestion par l’État.
Le ministre congolais en charge des Transports, Chérubin Okende, a commandé lundi 5 septembre 2022, 14 bus et 6 taxis fluviaux pour le transport entre la capitale et des localités périphériques, révèle la cellule de communication du ministère. Les navettes commandées en Turquie à l’occasion du voyage cette semaine du ministre, seront exploitées par la Transco, société publique gérant le transport par bus, et dont les nouvelles attributions intègrent un volet fluvial.
Les 14 bus fluviaux seront dotés d’une capacité de 130 places chacun, alors que les 6 taxis fluviaux pourront transporter 25 personnes. Ils devraient servir au transport entre Kinshasa et Maluku, en périphérie de la capitale.
En dehors de la route, le transport fluvial en RDC concentre un flux important des déplacements en raison du retard de développement des autres modes, dont celui ferroviaire. Mais les déplacements via les cours d’eau intérieurs sont assurés en grande partie par des privés qui pour la plupart exploitent des embarcations de fortunes et violent assez souvent les exigences sécuritaires liées à la charge normale des navettes.
Cela occasionne des naufrages réguliers avec pertes en vies humaines. Une situation qui motive la volonté de l’État de s’impliquer davantage dans la gestion du transport via les eaux intérieures.
Henoc Dossa
