La pluie de météores des Orionides engendrée par les débris rejetés par la comète de Halley atteint son maximum au cours de la troisième semaine d’octobre. si vous êtes attentif ce week-end, vous pourriez profiter d’un beau spectacle, à condition bien sûr que la météo coopère.
Comment l’observer ?
Après les Lyrides en avril, les Êta aquarides en mai, puis les Perséides au mois d’août, place aux Orionides. En ce mois d’octobre, comme chaque année, notre planète croise en effet le chemin d’un essaim de météoroïdes rejeté par la célèbre comète de Halley lors de sa révolution autour du Soleil.
Ces particules de poussière qui pénètrent dans l’atmosphère terrestre à grande vitesse (de l’ordre de 40 000 km/h) rencontrent alors une résistance importante due à la densité de l’air. Cette friction provoque un chauffage intense et rapide des particules de poussière. En raison de la chaleur générée, elles deviennent incandescentes, produisant finalement la lumière que nous percevons comme une étoile filante.
Cette année, la pluie des Orionides atteindra son maximum ce dimanche matin (22 octobre) avant l’aube, à partir de 1 à 2h du matin jusqu’au lever du Soleil. Vous pourrez alors compter sur l’apparition d’une vingtaine de météores à l’heure. La Lune se fera également assez discrète, ce qui devrait faciliter les observations.
Cependant, notez qu’en règle générale, les météores des Orionides sont normalement sombres et mal visibles depuis les zones urbaines. Privilégiez donc un environnement rural si vous le pouvez.
Pour observer le plus grand nombre de météores, ne regardez pas directement en direction de la Constellation d’Orion, qui n’est pas difficile à repérer, mais plutôt à environ 30 degrés de celle-ci en direction du point directement au-dessus. Votre poing fermé tenu à bout de bras équivaut à peu près à 10 degrés, donc regarder « trois poings » depuis Bételgeuse qui forme l’épaule gauche d’Orion.
Halley ne reviendra pas de sitôt
La comète de Halley a laissé un héritage visible sous la forme non pas d’une, mais de deux pluies de météores annuelles. En effet, son orbite se rapproche étroitement de celle de la Terre à deux endroits différents. Un point d’intersection se situe au début du mois de mai, produisant un spectacle de météores connu sous le nom d’Eta Aquarides (mentionnées précédemment). L’autre point se présente en cette fin du mois d’octobre, produisant les Orionides.
À l’heure actuelle, la comète évolue au-delà de l’orbite de Neptune. Elle atteindra son point le plus éloigné du soleil en décembre, à 5,28 milliards de kilomètres de notre étoile. Elle entamera ensuite son long voyage de retour vers le soleil, pour ne revenir qu’au milieu de l’été 2061.
