Le minuscule atterrisseur lunaire japonais OMOTENASHI n’atteindra finalement jamais la surface lunaire. En effet, comme l’ont déclaré des responsables japonais, les trackers du vaisseau, lancé en tant que charge secondaire dans le cadre de la mission Artemis 1, n’ont pas réussi à capter le signal du cubesat à temps pour son atterrissage.
Clap de fin pour OMOTENASHI
Parmi les nombreuses charges utiles à bord de la mission lunaire Artemis 1 figurait un petit atterrisseur signé de l’agence spatiale japonaise (JAXA) nommé OMOTENASHI (le plus petit du monde). Son objectif était de démontrer qu’il était possible de se poser sur la surface lunaire et de l’explorer au moyen d’une technologie à faible coût. Sur le papier, l’atterrisseur aurait dû éjecter sa rétrofusée pour finir une chute libre à environ 100 mètres de la surface, avant de déployer un airbag d’environ cinquante centimètres de diamètre pour minimiser l’impact.
Malheureusement, peu de temps après avoir été libéré dans l’espace, le petit engin s’est rapidement trouvé en mauvaise posture. Au lendemain du décollage, le contact avait en effet été perdu avec le CubeSat, dont les batteries ont été vidées à cause des différents retards de lancement de la fusée.
Les premières données suggéraient que les cellules solaires du cubesat ne faisaient pas face au Soleil et qu’il tournait rapidement sur lui-même. L’équipe a tenté de corriger cela en évacuant du carburant pour contrer le mouvement, en vain.
Les chances de rétablir les communications avec l’appareil paraissaient depuis très minces. Les équipes espéraient cependant que le petit atterrisseur pourrait encore se réorienter vers le Soleil pour charger à nouveau ses batteries. Finalement, elles n’ont jamais repris le contact. Dès lors, la manoeuvre d’atterrissage n’a pas pu être effectuée, ont fait savoir les responsables japonais.


Une reprise de contact au printemps ?
Désormais, le cubesat dérive seul dans l’espace lointain. Pour les prochains mois, la dynamique orbitale entre la Terre et OMOTENASHI, ainsi que les conditions d’ensoleillement, ne sont pas favorables pour tenter une récupération de la mission. La situation pourrait cependant évoluer au printemps. En mars, la rotation du vaisseau (en supposant qu’elle soit toujours cohérente) devrait en effet mieux s’aligner sur le Soleil, lui permettant de tirer possiblement plus d’énergie.
En cas de succès, OMOTENASHI aurait été le premier atterrisseur lunaire du pays. Cet honneur pourrait finalement revenir à Hakuto-R. La machine, qui transporte avec elle un petit rover développé par les Émirats arabes unis, sera lancée fin novembre par une fusée Falcon 9 de SpaceX.