PIA AFRICA
Rechercher
Ajouter
La pérennité de l’industrie des terres rares dépend de l’augmentation de la production (Neo Performance Materials)

La pérennité de l’industrie des terres rares dépend de l’augmentation de la production (Neo Performance Materials)

  • mercredi 13 octobre 2021
  • 274

(Agence Ecofin) - Le marché des véhicules électriques, en plein boom, et celui de l’éolien entrainent une hausse de la demande mondiale en terres rares, ainsi qu’une augmentation des prix. Si l’offre mondiale ne suit pas la même tendance, les consommateurs risquent de trouver des alternatives.


La hausse des prix des éléments de terres rares et le déficit sur le marché mondial sont des facteurs susceptibles de nuire à cette industrie. C’est du moins ce que pense Constantine Karayannopoulos (photo), PDG de Neo Performance Materials, société spécialisée notamment dans la production d’aimants en terres rares pour le marché éolien et les véhicules électriques.


« Aux prix actuels, tout le monde gagne de l’argent […], mais mon mot d’ordre est que l’industrie doit faire très attention à ne pas tuer la poule aux œufs d’or », a-t-il indiqué au cours de la 17ème conférence internationale sur les terres rares organisée du 10 au 12 octobre à Londres par Metal Events. Il poursuit en expliquant, dans des propos relayés par Reuters, que « même si les terres rares sont terriblement importantes, elles ne sont pas indispensables. Si l’on dispose de suffisamment de motivation, de ressources et de matière grise, il est possible de les éliminer ».


Ces déclarations interviennent dans un contexte où la demande mondiale pour les produits contenant des terres rares explose. En cause, l’accélération de la transition énergétique qui entraine un boom du marché des véhicules électriques et de l’éolien, avec une demande d’aimants permanents en hausse respectivement de 14 % et 5 % sur la décennie pour ces deux secteurs, selon David Merriman, du cabinet de conseil Roskill.


Il estime que la demande de matériaux pour produire ces aimants permanents devrait augmenter annuellement de 22 % en moyenne jusqu’en 2030, nécessitant environ 6 milliards $ d’investissements pour y faire face, sans quoi des déficits se feront sentir d’ici 2024.



Pour rappel, l’approvisionnement mondial en terres rares dépend actuellement de la Chine à 80 % et 98 % en ce qui concerne spécifiquement l’Union européenne. Les 27 Etats membres cherchent d’ailleurs à réduire cette dépendance via notamment un plan d’action présenté dans le rapport Rare Earth Magnets and Motors: A European Call for Action , publié le 30 septembre dernier.


Alors que ce plan d’action élaboré par l’European Raw Materials Alliance mise plutôt sur le recyclage et l’installation de capacités de production en Europe, il faut souligner que l’Afrique peut jouer un rôle plus important dans l’approvisionnement mondial dans quelques années.


Le continent abrite depuis 2017 un seul producteur (le Burundi) encore très marginal au niveau mondial, mais les projets de terres rares se multiplient laissant espérer une diversification à moyen terme de l’offre mondiale.


Emiliano Tossou


Lire aussi:


18/06/2021 - L’Afrique, alliée inattendue de l’Europe face à la domination chinoise sur les terres rares


Retrouver cet article sur Agence Ecofin
OFFRE D’EMPLOI : l’APIP recrute un(e) Business Analyste et Documentation Article précédent
OFFRE D’EMPLOI : l’APIP recrute un(e) Business Analyste et Documentation
Le soutien de Choose Africa aux start-ups africaines se renforce avec le rapprochement entre Digital Africa et Proparco Article suivant
Le soutien de Choose Africa aux start-ups africaines se renforce avec le rapprochement entre Digital Africa et Proparco

Commentaire - 0

Se connecter pour laisser un commentaire