(Agence Ecofin) - En Guinée une grande proportion de diplômés peine à trouver un emploi. Cette situation qui entretient la hausse du taux de chômage s’explique par le décalage entre les formations et les besoins des entreprises. Le pays veut mettre en œuvre une feuille de route pour améliorer l’employabilité des diplômés.
Le ministère guinéen de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a supervisé la rédaction d'une stratégique de développement de l’enseignement technique et de la formation professionnelle visant à mettre en place un document pour une adéquation entre la formation professionnelle et le besoin du marché de l’emploi.
« Ce document définit les objectifs et les démarches de formation des jeunes Guinéens à travers la mise en place d’une adéquation des formations aux besoins de développement. On ne forme plus quelqu’un parce qu’on a envie de former des gens à l’école, mais on forme les gens en fonction des besoins que les entreprises expriment », a confié Mody Sory Barry, président du comité technique du projet.
Le document a été validé au cours d’un atelier le vendredi 7 octobre dernier. L’atelier regroupait les acteurs de l’éducation et du secteur de la formation, mais également les patrons d’entreprises. Ces derniers ont été impliqués dans le processus pour définir les compétences dont ils ont besoin.
« On va vers les entreprises, les entreprises ont des objectifs de développement, elles nous disent : on a besoin de développer tel secteur dans notre entreprise et pour cela nous avons besoin de telles compétences. Alors, sur la base de ces compétences-là, on définit un programme de formation, en ce moment la formation est en adéquation avec les besoins de l’entreprise. Quand le jeune sort, il trouve facilement de l’emploi, parce qu’il sait ce qu’il fait. Et, là où on le prend, on sait que c’est quelqu’un qui sait, parce qu’il a fait son stage dans ces entreprises », a expliqué Mody Sory Barry.
La Guinée a aussi bénéficié, pour l’élaboration de ce document, du soutien de partenaires techniques et financiers, à l’instar de l’UNESCO qui a mis à la disposition du pays des experts et un financement.
Avant d’être implémentée dans les centres de formation, la stratégie devra d’abord recevoir l’aval du Conseil des ministres.
Vanessa Ngono Atangana
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