Une fusée européenne Vega a lancé 12 satellites en orbite ce samedi 8 octobre dans le cadre de sa première mission de l’année. Le lanceur, exploité par la société française Arianespace, a décollé du port spatial européen de Kourou, en Guyane. Quelles étaient les charges utiles à bord ?
Vega, un petit lanceur polyvalent
La fusée Vega est un lanceur spatial léger développé par l’Agence spatiale européenne (ESA) en collaboration avec plusieurs entreprises. Conçue pour effectuer des lancements de charges utiles de petite à moyenne taille, principalement destinées à l’orbite basse de la Terre, elle mesure environ trente mètres de haut, ce qui en fait l’un des plus petits lanceurs de la gamme de l’ESA.
La capacité de charge utile de Vega varie en fonction de l’orbite de destination, mais elle peut transporter généralement des charges utiles allant jusqu’à environ 1,5 tonne en orbite basse. Vega a été conçue pour être polyvalente, capable de lancer une variété de charges utiles, y compris des satellites scientifiques, d’observation de la Terre ou de communication, ainsi que d’autres types de missions.
Le lanceur a effectué son premier vol en février 2012 depuis le Centre spatial guyanais en Guyane française. Depuis lors, elle a réussi plus d’une vingtaine de lancements, transportant des charges pour diverses agences spatiales et entreprises à travers le monde. Récemment, Vega s’est illustrée avec le lancement de douze nouveaux satellites pour le compte de plusieurs clients dans le cadre de la mission VV23. Il s’agissait du premier vol de la variante standard de ce lanceur depuis novembre 2021.
Deux satellites principaux
Parmi ces satellites figuraient deux charges utiles principales. La première, THEOS-2 (« Thailand Earth Observation System-2 »), est un satellite d’imagerie de la Terre de 417 kg. Il sera utilisé par le gouvernement thaïlandais.
La seconde, FormoSat-7R/Triton, est développée par l’agence spatiale taïwanaise. Ce satellite de 241 kg est équipé du système mondial de réflectométrie par satellite de navigation (GNSS-R). Cet instrument aidera les scientifiques à déterminer et à analyser la vitesse et la direction du vent à différentes altitudes au-dessus de l’océan. Ces données seront alors partagées avec la communauté météorologique mondiale, contribuant ainsi à la prévision de l’intensité et de la trajectoire des typhons.
Pour rappel, la version améliorée et plus puissante de cette fusée, la Vega-C, n’a volé que deux fois, en juillet 2022 et en décembre 2022. La dernière de ces deux missions Vega-C s’est d’ailleurs soldée par un échec en raison d’un défaut dans la tuyère sur le deuxième étage du lanceur.
