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La Chine présente sa mission lunaire Chang’e-8

La Chine présente sa mission lunaire Chang’e-8

  • mardi 3 octobre 2023
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La Chine a récemment dévoilé quelques détails de sa mission Chang’e-8 prévue pour tester l’utilisation des ressources in situ sur la Lune, tout en ouvrant également le projet à la coopération internationale. 







Poser les bases


Les États-Unis ont pour objectif de s’établir durablement sur la Lune grâce au programme Artemis. La NASA construira une base de recherche au pôle sud lunaire et une station orbitale pour faciliter les voyages en surface et depuis la Terre. De nombreux pays, dont la France, ont également signé des accords pour collaborer.


Cependant, la Chine et la Russie ont également signé un accord en mars 2021 pour construire une station de recherche lunaire. Initialement robotique, elle devrait accueillir des astronautes vers les années 2030 et servir de plateforme pour tester des technologies en vue de missions vers Mars.


Pour préparer ce futur établissement, la Chine développe une mission baptisée Chang’e-8. Elle comprendra un atterrisseur et un rover. Les objectifs scientifiques comprennent l’étude de la géologie locale, l’observation de la Terre depuis la Lune, l’analyse d’échantillons lunaires in situ, et surtout l‘expérimentation de l’utilisation des ressources. Il sera notamment question de tester plusieurs technologies d’impression 3D à partir de régolithe lunaire.







La Chine ouverte à une coopération internationale


D’après de récentes informations communiquées lors du 74e Congrès astronautique international à Bakou, le 2 octobre, Chang’e-8 devrait être lancée en 2028 à bord d’une fusée Longue Marche 5 depuis le port spatial de Wenchang. Li Guoping, ingénieur en chef à la CNSA, a également annoncé que la Chine était ouverte à la coopération internationale pour la mission à différents niveaux.


Pour l’heure, la Chine envisagerait plusieurs sites d’atterrissage situés dans les régions autour de Leibnitz Beta, du cratère Amundsen, du cratère Cabeus et de la crête Shackleton-de Gerlache. Trois d’entre eux sont également envisagés pour la mission d’atterrissage en équipage Artemis 3.


Selon Wang Qiong, concepteur en chef adjoint de Chang’e-8, l’atterrisseur Chang’e-8 transportera une dizaine de charges utiles scientifiques. Parmi ces instruments figurent des caméras d’atterrissage et de topographie, un sismomètre, un radiomètre terrestre, un imageur multispectral, ou encore un télescope à rayons X.







Le rover sera également équipé de quatre charges utiles, dont une caméra panoramique, un radar à pénétration lunaire, un analyseur de minéraux à spectre infrarouge et un dispositif d’analyse et de stockage d’échantillons lunaires in situ.




Chang'e-8

Impression d’artiste de l’atterrisseur lunaire chinois Chang’e-8. Crédits : CNSA

Chang’e-6 et Chang’e-7


Enfin, notez que Chang’e-8 suivra évidemment la mission Chang’e-7 prévue en 2026 dans la même région du pôle sud. Il s’agira d’une mission multi-vaisseaux impliquant un orbiteur, un atterrisseur, un rover et un petit atterrisseur mobile chargé de sonder la composition des cratères ombragés en permanence. Ces derniers sont susceptibles d’abriter des substances volatiles piégées par le froid, notamment de la glace d’eau.


Pour rappel, la Chine lancera également l’année prochaine sa mission Chang’e-6. En revanche, celle-ci n’aura pas grand-chose à voir avec le projet de future base lunaire. L’objectif sera en effet de collecter des échantillons sur la face cachée de notre satellite pour les rapporter sur Terre.










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