(Agence Ecofin) - Dans un contexte où les sanctions imposées à la Russie, l’un des principaux producteurs mondiaux de nickel, peuvent affecter l’approvisionnement, le prix du métal a doublé dans la nuit du 8 mars, obligeant la bourse des métaux de Londres à interrompre les échanges.
Ce mercredi 16 mars à 8h GMT, les échanges de nickel ont repris à la bourse des métaux de Londres. L’organisation les avait interrompus depuis une semaine, après que le prix du métal, qui se négocie actuellement à un peu plus de 48 000 $ la tonne, a doublé en une nuit pour franchir la barre des 100 000 $ la tonne.
Cependant, le London Metal Exchange a pris certaines précautions pour éviter une nouvelle flambée, liée notamment aux inquiétudes du marché sur la disponibilité du métal en raison des sanctions touchant la Russie (10 % de la production mondiale).
Ces mesures comprennent la mise en place de limites de prix à la hausse et à la baisse. A l’ouverture du marché à 8h (heure de Londres) chaque jour ouvrable (et non plus à 1h du matin), le cours minimum du nickel sera équivalent au prix de clôture du jour ouvrable précédent pour le contrat concerné, moins 5 % du prix de clôture du jour ouvrable précédent pour le contrat à trois mois. Le cours maximum sera équivalent au prix de clôture du jour ouvrable précédent pour le contrat concerné, plus 5 % du cours de clôture du jour ouvrable précédent pour le contrat à 3 mois.
Si ces précautions peuvent aider à mieux canaliser la hausse des prix du nickel, notons que c’est surtout une avancée du côté du chinois Tsingshan Holding Group, premier producteur mondial de nickel et important vendeur à découvert du métal, qui a incité le LME à rouvrir les échanges. Ce dernier, acteur important du marché, a annoncé lundi un accord avec un consortium regroupant ses créanciers, principalement des banques, afin de lui permettre de régler ses contrats à l’origine de la flambée des prix.
Emiliano Tossou
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