(Agence Ecofin) - Kenya Airways a publié une perte avant impôts de $133 millions pour les six premiers mois de l’année. La pandémie de Covid-19 a imposé une cessation d’activités régulières pendant près de 4 mois, entrainant une chute de 54% du trafic passagers. Un plan de licenciement est en cours.
La crise sanitaire de Covid-19 n’a pas laissé Kenya Airways indemne. Le transporteur a annoncé, vendredi dernier, avoir enregistré une perte avant impôts de 133 millions de dollars au cours du premier semestre 2020.
Cette contre-performance s’explique principalement par la suspension de ses opérations régulières entre fin mars et mi-juillet, en raison des restrictions de voyages liées à la pandémie. Au cours des six premiers de l’année, la compagnie a vu son trafic passagers chuter de 54% passant de 2,4 millions l’an dernier à 1,1 million de passagers.
Kenya Airways a relancé ses vols domestiques le 15 juillet et les dessertes internationales le 1er août. « La situation continue d'être difficile alors même que nous reprenons progressivement nos opérations », a déclaré Allan Kilavuka, PDG de Kenya Airways. Pour lui, l’ampleur du défi nécessite des changements substantiels, car « la reprise des niveaux de trafic de 2019 devra prendre entre trois et quatre ans ».
C’est justement pour s’aligner sur les projections de croissance revues à la baisse que la compagnie a mis en place un plan de compression de ses effectifs.
Selon la presse locale, Kenya Airways envisage de licencier environ 1 500 employés, soit 40% de ses 3 734 salariés. Ce plan de licenciement, prévu pour être conclu d’ici le 30 septembre, permettra au transporteur d’économiser environ 600 millions de shillings par mois (5,5 millions de dollars), soit la moitié de sa masse salariale estimée à 1,2 milliard de shillings.
Romuald Ngueyap
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