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Jean-Sébastien Jacques, le DG du géant minier Rio Tinto démissionne suite à la destruction d’un site aborigène

Jean-Sébastien Jacques, le DG du géant minier Rio Tinto démissionne suite à la destruction d’un site aborigène

  • vendredi 11 septembre 2020
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(Agence Ecofin) - Le patron français du groupe Rio Tinto, Jean-Sébastien Jacques, rend son tablier après la destruction d’un ancien site de peuplement aborigène. Toute l’affaire met au premier plan la question du permis social indispensable à la bonne conduite des opérations minières.


Le groupe minier Rio Tinto a annoncé vendredi la démission de son  directeur général Jean-Sébastien Jacques (photo), suite aux inquiétudes exprimées par ses actionnaires quant à la responsabilité des dirigeants dans la destruction d’un des plus anciens sites de peuplement aborigènes.


Pour agrandir une mine de minerai de fer en Australie-Occidentale, la compagnie avait détruit à l’explosif en mai dernier la grotte de Juukan Gorge.


Selon les détails publiés par Rio Tinto, J-S Jacques restera à son poste jusqu’à la nomination de son successeur ou jusqu’au 31 mars 2021. Cela permettra, apprend-on, « d’assurer la continuité des activités afin de maintenir les bonnes performances des opérations mondiales du groupe surtout face à la crise de la Covid-19 ». La société précise également que son chef de la division minerai de fer Chris Salisbury et la cheffe de la communication Simone Niven rendront également leurs tabliers.


« Ce qui s’est passé à Juukan est une faute et nous sommes déterminés à faire en sorte que la destruction d’un site patrimonial d’une importance archéologique et culturelle aussi exceptionnelle ne se reproduise plus jamais lors d’une opération de Rio Tinto », déclare le président de la compagnie, Simon Thompson, qui n’a pas manqué de remercier les dirigeants sortants pour leur travail et leur dévouement.


Toutes ces démissions peuvent être ainsi vues comme un mea culpa du groupe minier à toutes les parties prenantes, y compris les actionnaires et la communauté aborigène. Cette dernière, faut-il le rappeler, tient particulièrement à son patrimoine culturel, ce qui très souvent oblige les compagnies minières à chercher son autorisation (un permis social d’opérer) après les permis obtenus auprès des autorités nationales.


Louis-Nino Kansoun 


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