(Agence Ecofin) - Pour de nombreux analystes, la monétisation des réserves en eau profonde représente le segment, ayant la plus grande marge de progression compte tenu des importants retours sur investissement qu’elle promet dans les circonstances actuelles.
D’après l’étude qu’il a publiée jeudi 24 novembre, le cabinet de conseil en énergie Wood Mackenzie estime que la production pétrolière et gazière issue des gisements situés en eaux profondes (1 500 à 4 000 mètres de profondeur) connaîtrait de hausse de 60 % d’ici la fin de la décennie.
Selon ses prévisions, les volumes d’hydrocarbures produits à partir de ces réserves devraient atteindre 10,4 millions de barils équivalents pétrole par jour (bep) en 2022 et dépasser la barre des 17 millions de bep à l’horizon 2030 pour à peine 300 000 bep en 1990. Les projections indiquent que cette hausse soutenue constituerait un apport d’environ 8 % à l’ensemble de la production globale du segment amont.
Bien que ces perspectives soient en grande partie liées aux activités de diverses compagnies, le rapport souligne que l’essentiel sera porté par une liste de huit multinationales, impliquées dans 22 des 25 projets qui seront exécutés en eaux profondes à travers le globe.
Parmi ces entreprises on peut citer l’Anglo-Néerlandaise Shell, l’Américaine ExxonMobil, la Française TotalEnergies ou encore la Brésilienne Petrobras qui détient le portefeuille d’actifs en eaux profondes le plus important. Toutes devraient connaître des taux de croissance record avec le développement de leurs opérations dans ces zones.
Toutefois, l’analyse note que certaines contraintes économiques pourraient ralentir la dynamique. En effet, avec la flambée des cours de l’énergie, renforcée par la hausse significative des frais de forage, plusieurs projets enregistreront des retards malgré les efforts des opérateurs pour améliorer leurs performances opérationnelles.
Abdel-Latif Boureima
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