
Hubble, enfin de retour ?
[EN VIDÉO] Hubble : ses 10 découvertes en vidéo ! Alors que Hubble célèbre trois décennies de bons et loyaux services, nous vous proposons de revenir sur les découvertes majeures qui ont ponctué sa carrière. Grâce aux millions d'observations effectuées depuis son lancement, le télescope spatial a en effet su révolutionner notre compréhension fondamentale de l'Univers.
La saga de Hubble n'est pas finie. La Nasa, après avoir fait savoir qu'elle pensait avoir compris la nature du problème paralysant le vénérable télescope spatial depuis des semaines, a victorieusement jusqu'ici mené les opérations conduisant à son prompt rétablissement.
La Nasa faisait savoir, le 16 juin 2021, qu'elle avait constaté l'arrêt complet de l'ordinateur de bord du télescope Hubble quelques jours auparavant, plus précisément le dimanche 13 juin, peu après 16 heures. Dans les semaines qui allaient suivre, les ingénieurs de la célèbre agence spatiale états-unienne allaient régulièrement rendre compte de leurs tentatives pour identifier l'origine de cet arrêt qui rendait le télescope incapable de conduire des observations alors que ses instruments étaient en aussi bon état de marche que possible.
Le temps passant, l'inquiétude grandissait étant donné qu'il n'est plus possible d'envoyer une mission à destination de cet œil de la noosphère en orbite depuis la fin du programme des navettes spatiales. Toutefois, les concepteurs du télescope gardaient espoir puisqu'ils avaient bien évidemment anticipé ce genre de problème en dotant l'extraordinaire machine de composants redondants pouvant prendre le relais des éléments défectueux.
Un problème de baisse de tension
Le 14 juillet 2021, la Nasa annonçait finalement via un communiqué qu'elle pensait avoir enfin déterminé précisément le problème avec l'ordinateur de bord. Il serait situé dans la Science Instrument Command and Data Handling (SI C&DH) unit et, plus exactement, au niveau de l'unité de contrôle de puissance (PCU) alimentant l'ordinateur de bord et sa mémoire en électricité avec une tension de cinq volts. Il se trouve que, si cette tension baisse, l'ordinateur est prévu pour stopper ses opérations. Or toutes les tentatives pour réinitaliser le PCU ont échoué.
Une visite virtuelle de la salle de contrôle de Hubble, le Centre de contrôle des opérations du télescope spatial au Goddard Space Flight Center de la Nasa à Greenbelt, Maryland. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Georgina Chiou, Nasa’s Goddard Space Flight Center
Les ingénieurs de la Nasa avait donc décidé de lancer la procédure de commutation vers la copie de l'ordinateur de bord à savoir, comme l'expliquait Futura dans le précédent article ci-dessous, un autre exemplaire de Nasa Standard Spacecraft Computer-1 (NSSC-1) remontant aux années 1980. La procédure avait débuté ce 15 juillet 2021, tous les tests des procédures pour le changement et les examens associés ayant déjà été achevés, Hubble devait ensuite pouvoir faire à nouveau des observations d'ici quelques jours seulement.
Ce 16 juillet 2021, un article du célèbre journal Science révèle finalement un e-mail de Tom Brown, chef de la mission Hubble, envoyé aujourd'hui au personnel du Space Telescope Science Institute : « Hubble est de retour ! Hubble a été récupéré avec succès en Mode Normal. Je suis ravi de voir Hubble se remettre à explorer l'Univers ».
Un retour à la normale ce week-end ?
Un communiqué de la Nasa confirme et précise ces déclarations ce même jour. Une autre PCU, différente de la précédente et alimentant spécifiquement le NSSC-1 de secours, a d'abord été victorieusement mise sous tension. Les interfaces connectant les divers dispositifs de Hubble à cet ordinateur de bord de secours ont également donné les signes de leur complète et parfaite mise en fonctionnement. Ces autres dispositifs ayant commuté sans problème vers les systèmes de secours, les ingénieurs de la Nasa ont donc lancé le NSSC-1 dans lequel ils ont « uploadé » le programme de gestion du télescope spatial, assurant le retour de Hubble en mode d'exploitation normal.
Les dernières opérations d'évaluation du fonctionnement correct du télescope sont en cours et les ingénieurs ont également lancé le processus de récupération des instruments scientifiques hors de leur configuration en mode sans échec.
Selon le communiqué de la Nasa, ce ne devrait plus être qu'une question de jours avant que les observations scientifiques ne débutent à nouveau.
Ouf !!
Hubble ne répond plus depuis deux semaines
Article de Laurent Sacco publié le 30/06/2021
Depuis la semaine dernière, l'ordinateur de bord contrôlant actuellement les instruments de Hubble ne fonctionne plus. La Nasa essaie de le redémarrer mais pour le moment sans succès. Faut-il dire adieu à Hubble ? En attendant de ses nouvelles, relisons un peu les pages de son histoire.
Dans le Timée, l'ouvrage où se trouve exposé le mythe de l'Atlantide et que le philosophe et mathématicien Alfred North Whitehead considérait comme l'un des ouvrages clé de la naissance de la cosmologie occidentale scientifique, Platon rapporte que si l'Homme dispose de la vue c'est « afin qu'en examinant dans le ciel les cercles de l'intelligence éternelle, nous apprenions à conduire ceux de notre esprit, qui, malgré le désordre de leurs mouvements, sont de même nature que ces autres cercles bien ordonnés, et qu'instruits par ce spectacle à donner à nos pensées la direction la plus régulière que comporte notre nature, à l'image des cercles divins qui ne s'écartent point de leur route, nous réglions ceux qui s'en écartent en nous ».
La marche de l'Humanité vers la connaissance et la rationalité a pleinement justifié l'intuition visionnaire ainsi exprimée. Plus de deux millénaires après la rédaction des dialogues de Platon, Henri Poincaré lui fit écho dans son ouvrage La valeur de la Science. Dans le chapitre VI qu'il consacre à l'astronomie, ce grand maître de la mécanique céleste ayant anticipé la théorie du chaos écrit que ce qu'il veut montrer avant tout à son lecteur, « c'est à quel point l'astronomie a facilité l'œuvre des autres sciences, plus directement utiles, parce que c'est elle qui nous a fait une âme capable de comprendre la nature ».
Hubble a permis des découvertes importantes et de confirmer bien des hypothèses. La mise en évidence de l'énergie noire a été relativement inattendue mais le télescope a confirmé l'existence de trous noirs supermassifs dans les galaxies. Il a aussi permis d'étudier les atmosphères d'exoplanètes. Voici une vidéo pour ses 25 ans avec le témoignage de certains des astronomes qui l'ont utilisé. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle avec deux barres horizontales en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître, si ce n'est pas déjà le cas. En cliquant ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, vous devriez voir l'expression « Traduire les sous-titres ». Cliquez pour faire apparaître le menu du choix de la langue, choisissez « français », puis cliquez sur « OK ». © Hubble Space Telescope
Deux ordinateurs de bord et quatre modules de mémoire redondants pour Hubble
Le télescope Hubble a incontestablement contribué au programme tracé par Platon pour la noosphère il y a presque 2.500 ans. On espère que ce n'est nullement fini mais la Nasa n'a toujours pas annoncé qu'elle avait réussi à résoudre le problème de dysfonctionnement de l'ordinateur de bord de Hubble. Bien que ne datant pas de l'âge de la paléo-informatique avec ses dieux jumeaux, Turing et von Neumann, le Nasa Standard Spacecraft Computer-1 (NSSC-1) remonte tout de même aux années 1980, de sorte qu'on peut voir son arrêt comme un effet du grand âge dans l'espace. Or la navette spatiale n'est plus là pour permettre de le réparer directement ou de le remplacer.
Tout indique que les instruments de Hubble avec lesquels il a fait ses découvertes sont encore en parfait état de marche. Mais peut-être faut-il se résoudre à faire le deuil de cet œil de l'Humanité en orbite. Sans pour autant faire défiler sa vie avant sa mort possible, c'est l'occasion de se rappeler des événements qui l'ont marquée avec quelques dates clés et des vidéos réalisées pour ses 30e et 25e anniversaires.
Soyons optimistes quand même, si l'on en croit le communiqué de la Nasa le problème rencontré se trouve en relation avec les modules mémoire de l'ordinateur. Au nombre de 4, ils sont redondants et ne sont utilisés que comme des sauvegardes alors que l'ordinateur n'utilise qu'un seul module normalement. Mais surtout, dans ce communiqué, la Nasa a fait savoir qu'il y avait en fait deux ordinateurs de type NSSC-1 équipant Hubble. Il s'agit justement également d'un système de secours redondant.
Une vidéo pour les 30 ans de Hubble. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © European Space Agency, ESA
La Nasa a annoncé le 22 juin que des tests étaient en cours sur plusieurs jours pour localiser le ou les problèmes avec l'ordinateur de bord, ses modules mémoires et le système de connexion entre ces éléments.
Si aucune solution n'est trouvée, les ingénieurs lanceront alors la procédure permettant à Hubble d'utiliser son ordinateur de secours. Celui-ci avait d'ailleurs été le remplaçant d'un précédent système défaillant au bout de 18 années passées dans l'espace, et apporté en 2009 par la navette spatiale. La technologie est la même, datant des années 1980, et il faudra plusieurs jours également pour évaluer les performances de l'ordinateur et restaurer les opérations scientifiques conduites par Hubble. L'ordinateur de sauvegarde n'a pas été allumé depuis son installation mais selon le communiqué de la Nasa on peut avoir bon espoir car il a été minutieusement testé au sol avant d'être installé.
L'histoire de Hubble en quelques dates
- 1923 : Pionnier de l'astronautique et des fusées, Hermann Oberth publie un article dans lequel il propose l'idée d'un télescope en orbite autour de la Terre.
- 1946 : L'astronome Lyman Spitzer écrit un rapport sur les avantages d'un observatoire extraterrestre.
- 1977 : Le Congrès américain approuve le financement pour un Grand Télescope Spatial.
- 1990 : La navette Discovery (STS-31) est lancée le 24 avril. Le jour suivant, Hubble est déployé dans l'espace mais les premières images réalisées le 25 juin 1990 révèlent que le miroir principal de Hubble est victime d'une aberration sphérique. Toutes les images sont floues. Le problème sera résolu grâce à Costar, un instrument qui va corriger cette aberration, installé lors la mission STS-61 en 1993.
- 1994 : Hubble fournit des observations détaillées de la comète Shoemaker-Levy 9 entrant en collision avec la planète Jupiter. En outre, en observant la galaxie M87, Hubble fournit des preuves concluantes de l'existence de trous noirs supermassifs dans les centres des galaxies.
- 1996 : Le premier champ profond de Hubble, qui a été observé à la fin de 1995, permet aux astronomes d'étudier les galaxies de l'univers primordial. La même année, Hubble résout les galaxies hôtes de quasars.
- 2001 : Hubble parvient à mesurer la présence de certains éléments dans l'atmosphère de l'exoplanète HD 209458b.
- 2005 : Hubble découvre deux lunes en orbite autour de Pluton (et en découvrira deux autres en 2011 et 2012).
- 2008 : Hubble prend une photo de l'exoplanète Fomalhaut b, la première image dans le visible d'une exoplanète. La même année, Hubble trouve des molécules organiques sur une planète extrasolaire et la 100.000e orbite du télescope autour de la Terre est célébrée.
- 2013 : Hubble permet de déterminer pour la première fois la vraie couleur d'une exoplanète en orbite et observe de la vapeur d'eau dans une éruption à la surface d'une des lunes de Jupiter, Europe.
Hubble a cessé de fonctionner
Article de Céline Deluzarche publié le 19/06/2021
Lancé en 1990, le télescope spatial Hubble accumule les avaries. La Nasa a signalé le 16 juin l'arrêt complet de l'ordinateur de bord, constaté dimanche 13 juin peu après 16 heures. L'ordinateur de bord, qui contrôle tous les instruments du télescope, est passé en mode inactif, semble-t-il à cause d'une carte mémoire défectueuse. Le personnel du centre de contrôle du Goddard Space Flight Center de la Nasa a tenté de faire redémarrer l'ordinateur lundi, mais il a rapidement rencontré le même problème.
Cet ordinateur n'est pas récent : il a été construit dans les années 1980, et la carte mémoire a été remplacée lors de la dernière mission de maintenance en 2009. Cette défaillance fait suite à une série d’autres problèmes survenus sur les différents instruments ces dernières années, et illustre l'état du vieillissement de ce télescope qui ne peut plus aujourd'hui être rénové. Malheureusement, le lancement du télescope James Webb, qui devait le remplacer en 2018, n’en finit plus d’être retardé et accuse près de dix ans de retard sur son planning initial. On espère qu'il sera fiable car, situé à 1,5 million de km de la Terre (contre 600 km pour Hubble), il sera inaccessible aux opérations de maintenance.
En attendant, l'équipe du Goddard Space Flight Center tente de faire redémarrer l'ordinateur en mode sans échec en passant sur une carte mémoire de secours. Si ces efforts s'avèrent fructueux, Hubble subira des tests pendant une journée avant le redémarrage de ses instruments scientifiques. Dans le cas contraire, les observations de l'univers marqueront un grand vide.
Vous aimez nos articles et le travail de vulgarisation scientifique réalisé par nos journalistes ? Vous pouvez aujourd'hui nous soutenir en rejoignant nos abonnements sur Patreon !
Deux formules d'abonnement vous sont proposées avec les avantages suivants :
- « Futura sans publicité » : cet abonnement vous permet d'avoir un accès garanti sans publicités sur tout le site et à ses services pour 3,29 € par mois (+TVA).
« Je participe à la vie de Futura » : en plus de l'accès sans publicité, cet abonnement vous donne la possibilité de participer à la vie de notre média indépendant (votes, contenu inédit, sondages, etc.) pour 6,29 € par mois (+TVA).
Voici la liste simple des étapes à franchir pour souscrire à l'abonnement qui vous plaît :
- Rendez-vous sur notre compte Patreon pour découvrir nos abonnements
- Choisissez l'abonnement qui vous convient
- Créez-vous un compte sur Patreon pour débloquer cet abonnement et ses avantages
- Vous recevrez ensuite un mail de confirmation pour votre inscription
- Maintenant, vous pouvez avoir accès à toutes nos publications sur la plateforme Patreon, ainsi qu'aux articles sans publicité !
Mars et sa lune Phobos Bien que le téléscope spatial Hubble ait souvent le regard tourné vers les confins de l'Univers, il observe aussi le voisinage de la Terre. Ici, son œil acéré a immortalisé notre voisine Mars, ainsi que son petit satellite Phobos, en orbite autour d'elle, qui n'apparait pas plus grand qu'une étoile. Phobos est une des lunes les plus petites du Système solaire, avec ces 11,267 kilomètres de diamètre, elle tient dans les limites de la banlieue de la ville de Washington aux États-Unis. Cette image est l'assemblage de 13 photos prises dans un laps de temps de 22 minutes.© Nasa, Esa, Z. Levay
Jupiter et son joyau, la Grande Tache rouge Juste après Mars et la ceinture d'astéroïdes, se dresse la tempétueuse Jupiter, la plus grosse planète de notre quartier cosmique. Dans les yeux d'Hubble, elle dévoile les détails et la complexité de son atmosphère, striées de bandes nuageuses tumultueuses. Un peu plus vers le sud, on peut voir son joyau le plus précieux : la Grande Tache rouge. Elle a fasciné Cassini qui l'a découverte en 1665 et encore aujourd'hui, de nombreux astronomes amateurs la guettent dans leur télescope. La précision d'Hubble permet d'observer les nuances de couleur dans cette tempête anti-cyclonique qui peut dépasser la taille de la Terre.© Nasa, Esa, A. Simon, M.H. Wong
La nébuleuse d'Orion, le trésor du Chasseur La nébuleuse d'Orion, située dans la constellation du même nom, est parfois la première nébuleuse qu'on admire dans un télescope. Mais, seuls les télescopes spatiaux comme Hubble rendent justice à la beauté de cette pouponnière d'étoiles. Les toutes jeunes étoiles se forment dans ce berceau fait de gaz et de poussière.La nébuleuse d'Orion, située à quelque 1.500 années lumières de nous, est sûrement l'une des plus photogéniques. Hubble a réussi la représenter dans toute sa splendeur.© Nasa, Esa, M.Robberto, Hubble Space Telescope Orion Treasury Project Team
Les fins anneaux de Saturne Saturne tient une place à part dans le Système solaire, ses élégants anneaux ne laissent personne indifférent ! Sur cette photo prise par Hubble, la précision est telle qu'on pourrait s'amuser à les compter. On peut d'ailleurs apercevoir les anneaux les plus fins, situés au plus près de la planète. Personne ne sait avec certitude quel genre de catastrophe cosmique a crée ses délicats anneaux. Cette photo a été prise en 2019 alors que Saturne était proche de la Terre. © Nasa, Esa, A. Simon, W.H. Wong, Opal Team
Un cheval dans la poussière d'une nébuleuse Au milieu d'une tempête de gaz et de poussière, surgit une forme rappellant celle d'un cheval. C'est la nébuleuse de la Tête de Cheval. Située dans la constellation d'Orion, elle s'étend juste sous l'étoile Zéta Orionis, la première de la ceinture du Chasseur. Sur cette photo en plan large, le cheval semble émerger d'une tempête cosmique. Encore une beauté céleste qui n'a pas échappé à Hubble qui a pris cette photo en 2017.© Giuseppe Donatiello, Marco Favro, Rolando Ligustri, Andrea Pistocchini, Tim Stone, Adriano Valvasori
Un voile délicat, reste d'une explosion dévastatrice Ce fin voile cosmique est le délicat reste d'une explosion stellaire violente qui s'est produite il y a 8.000 ans dans la constellation du Cygne. Une étoile vingt fois plus massive que le Soleil a disparu en laissant derrière elle cette nébuleuse aérienne. La nébuleuse du Voile étend ses drapés sur plus de 100 années-lumière, cette image n'est qu'une partie de sa structure faisant environ deux années-lumière. Pour immortaliser tous les détails étonnants de la nébuleuse du Voile, Hubble a pris seize photos qui ont été assemblées pour former cette vue époustouflante.© Nasa, Esa, The Hubble Heritage Team
Hubble dans les yeux d'un chat Avec ces cercles de poussière et de gaz imbriqués, la Nébuleuse de l'œil de Chat (NGC 6543) est aussi hypnotisante que l'œil de Sauron dans Le Seigneur des Anneaux. Elle a été l'une des premières nébuleuses à passer sous la mire d'Hubble en 1994. Elle est née alors qu'une étoile comparable au Soleil a éjecté les couches supérieures de sa matière. Au centre, il ne reste que le cœur de l'étoile mourante qui brille comme la pupille d'un chat dans la nuit.© Nasa, Esa, Heic and The Hubble Heritage Team
La nébuleuse du Papillon et ses ailes tourmentées Si, de loin, les ailes de la Nébuleuse du Papillon (NGC 6302) semblent paisibles et fragiles, il n'en est rien ! Il s'agit en réalité de deux faisceaux de gaz chauffés à blanc à plus de 19.000 degrés Celsius qui sont propulsés à plus de 900.000 kilomètres par heure. Ses ailes s'étendent sur plus de deux années-lumières dans la constellation du Scorpion. Cette photo a été réalisable grâce à la caméra Wide Field Camera 3 installée par des astronautes en 2009.© Judy Schmidt
NGC 2174, berceau d'étoiles NGC 2174 est encore une perle de la constellation d'Orion. Surnommée la nébuleuse de la Tête de Singe, elle abrite dans ses volutes de gaz opaque et de poussière des jeunes étoiles en formation. Cette image a été révélée pour les 24 ans du télescope spatial Hubble en 2014.© Nasa, Esa, The Hubble Heritage Team
La nébuleuse de la Lagune et son terrible secret Son bleu turquoise et son jaune doré rappelle les plus beaux lagons du monde ! Ça tombe bien, cette nébuleuse s'appelle la nébuleuse de la Lagune ou NGC 6523. Mais, au cœur de ses gaz paisibles, se cache une étoile tempétueuse, Herschel 36. L'étoile, trente deux fois plus massive que le Soleil, libère constamment des radiations et des puissants jets de particules subatomiques qui repoussent les nuages de gaz et modèlent la forme de la nébuleuse de la Lagune. Hubble a pris cette photo en 2018 à l'occasion de son 28e anniversaire.© Nasa, Esa, STScl
La nébuleuse du Crabe ou les restes d'une supernova, scrutés par Hubble Cette superbe image composite de la nébuleuse du Crabe a été capturée en 2005 par Hubble. Admirez la finesse des détails de ce rémanent de supernova. Ce sont donc les restes d'une étoile qui a explosé le 4 juillet 1054. Nombre d'êtres humains sur toute la Terre en furent alors témoins. Bien visible à l'œil nu, son éclat surpassait celui de Vénus pendant plusieurs semaines. Près de 1.000 ans ont passé et les restes incandescents de la supernova demeurent visibles mais avec un télescope. Le nuage de cendres, connu aussi sous le nom de Messier 1 (M1), continue de s'étendre au sein du cosmos, à quelque 6.500 années-lumière de la Terre.© Nasa, ESA, Allison Loll, Jeff Hester (Arizona State University)
« Les piliers de la création » dans l'œil d'Hubble Cette superbe image dévoilée en 2015 est une version revue et augmentée de la première réalisée vingt ans plus tôt, en 1995, par le télescope spatial. Une photo devenue « iconique » qui, ici, a fait un bond en avant dans la résolution et les détails grâce aux nouveaux instruments que des astronautes sont venus lui greffer entre temps. Surnommés les « piliers de la création », ils pourraient être aussi vus comme des piliers de la destruction.Ces trois grandes masses sombres au centre de la nébuleuse de l'Aigle — Messier 16 ou M16 — cachent dans leurs replis de poussière les plus denses, des étoiles très jeunes. Jusqu'ici, l'édifice résiste encore aux tempêtes ultraviolentes des étoiles les plus massives qui sont autour mais l'assaut de leurs ultraviolets menace leurs croissances. Une lutte entre création et destruction est à l'œuvre, comme dans toutes les autres nébuleuses du même type.© Nasa, ESA, Hubble and The Hubble Heritage Team
Hubble nous emmène au cœur de l'amas du Toucan Voici 47 Tucanae, un des quelque 160 amas globulaires qui gravitent autour de notre Galaxie. En 2015, Hubble a plongé son œil d'aigle au sein de cette communauté stellaire très dense située à environ 16.700 années-lumière de la Terre afin de comprendre la migration des étoiles en son sein. Il apparait que les étoiles les plus massives se rassemblent au centre et provoquent l'exode des plus « petites » vers l'extérieur. Cet amas compact réunit plusieurs centaines de milliers d'étoiles qui sont âgées, pour la plupart, d'une dizaine de millions d'années.© Nasa, ESA, the Hubble Heritage Team (STScI/Aura)-ESA
Dans l'intimité de la nébuleuse de la Carène Dévoilée en 2007, pour le 17e anniversaire du télescope spatial, cette image « iconique » nous transporte dans l'intimité de l'un des incubateurs d'étoiles les plus actifs de notre Galaxie. Cette magnifique fresque déroule devant nous, sur plus de 50 années-lumière, un nuage tourmenté et déchiré par les vents violents des étoiles les plus massives. Des tempêtes qui, en même temps, déclenchent la naissance de nouvelles grappes d'étoiles dans les régions où le gaz, acculé, est plus dense.Ce paysage fabuleux est à 7.500 années-lumière dans la constellation de la Carène.© Nasa, ESA, N. Smith (University of California, Berkeley), The Hubble Heritage Team (STScI/Aura)
Plus de 10.000 galaxies sur une seule image ! Ceci est l'une des images de champ ultra profond que collectionne le télescope spatial depuis le début de ses investigations dans les années 1990. Dites HUDF pour Hubble Ultra Deep Field. La présente a été publiée en 2014. C'est une version augmentée qui ajoute l'ultraviolet au précédent tableau dépeint dans le visible et le proche-infrarouge la même année.L'idée de ces images composites est de montrer toutes les galaxies peuplant une partie du ciel observée. Dans cette fenêtre ouverte sur une minuscule portion de la constellation australe du Fourneau, il y a très peu d'étoiles comme vous pouvez le constater. Tout ce que vous voyez, ce sont des galaxies. Des milliers et des milliers de galaxies. Certaines, les plus proches, laissent voir leurs structures, tandis que les plus lointaines, qui sont aussi des galaxies jeunes dans un univers alors encore jeune, ne sont que des tâches microscopiques indiscernables (mais elles sont grandes quand même). Ces dernières sont à plus de 10 milliards d'années-lumière ! Cela veut dire que nous les voyons telles qu'elles étaient il y a plus de 10 milliards d'années.Un chef-d'œuvre du télescope spatial qui, à n'en pas douter, aurait ravi Edwin Hubble, le grand astronome qui lui a donné son nom.© Nasa, ESA, H. Teplitz and M. Rafelski (IPAC/Caltech), A. Koekemoer (STScI), R. Windhorst (Arizona State University), Z. Levay (STScI)
Notre voisine, la galaxie d'Andromède comme vous ne l'avez jamais vue En 2015, le télescope spatial nous en mettait plein les yeux, une fois de plus, avec une vue panoramique de la galaxie d’Andromède. Enfin, d’une partie et de plus de 100 millions des étoiles de cette grande voisine de la Voie lactée, située à 2,5 millions d’années-lumière.Cette image composite, dense, de plus de 1,5 milliards de pixels, couvre quelque 40.000 années-lumière de la galaxie spirale. M31 (Messier 31) est, avec la Voie lactée, la plus grande galaxie du groupe local peuplée d’une cinquantaine de petites galaxies. C’est l’image la plus détaillée jamais réalisée de la galaxie d’Andromède.© Nasa, ESA, J. Dalcanton (University of Washington, USA), B. F. Williams (University of Washington, USA), L. C. Johnson (University of Washington, USA), The PHAT team, R. Gendler
Dans le ventre de la baleine cosmique Vous avez l’impression de voir la Voie lactée ? C’est normal. La galaxie de la Baleine, alias NGC 4631, et que l’on peut admirer de profil, lui ressemble beaucoup. Sauf que nous, nous ne pouvons voir notre Galaxie que de l’intérieur, alors que celle de la Baleine, distante de 30 millions d’années-lumière, nous avons un point de vue privilégié sur elle.Clairement visible sur cette photo prise en 2011, le bulbe central est dominé par des tons jaunes caractéristiques d’une population d’étoiles plus âgées, et les étoiles bleues, très jeunes et brûlantes d’énergie, sont plus jeunes à travers tout le disque de la galaxie.© Nasa, ESA, Hubble
Une grappe de bébés étoiles à l'ornière d'un épais nuage de gaz et de poussières Westerlund 2 était l’image « iconique » dévoilée pour le 25e anniversaire du lancement du télescope spatial, en 2015. Un « feu d’artificiel stellaire » (stellar fireworks), comme la Nasa aime à qualifier ce type de paysages cosmiques.Nommé en l’honneur de l’astronome Bengt Westerlund, cet amas comprend environ 3.000 étoiles réparties sur une aire de 6 à 13 années-lumière de large. Tous les membres de cette famille sont encore des nourrissons puisque leur âge ne dépasse par deux millions d’années (en comparaison, le Soleil à 4,6 milliards d’années).Les plus ardents de ces gros bébés tempêtent des vents violents qui déchirent le nuage de gaz Gum 29, à proximité. Tout cela se passe à 20.000 années-lumière de la Terre, au sein de la constellation australe de la Carène.© Nasa, ESA, The Hubble Heritage Team (STScI/Aura), A. Nota (ESA/STScI), The Westerlund 2 Science Team
L'amas ouvert NGC 3603 NGC 3603 est un amas ouvert d'environ d'environ 25 années-lumière de diamètre dans la constellation de la Carène. Il se trouve dans la Voie lactée à environ 21.200 années-lumière du Système solaire et les dernières estimations lui donnent un âge de 17 millions d'années. Cet amas contient en son cœur un groupe compact de plus de 7.500 étoiles dont de nombreuses sont très jeunes et très massives. De fait, NGC 3603 contient également certaines des étoiles les plus massives connues.Elles vivent vite, meurent jeunes, brûlant rapidement leur carburant hydrogène, et terminent leur vie par des explosions de supernovae. © Nasa, ESA, R. O'Connell (University of Virginia), F. Paresce (National Institute for Astrophysics, Bologna, Italy), E. Young (Universities Space Research Association/Ames Research Center), the WFC3 Science Oversight Committee, and the Hubble Heritage Team (STScI/Aura).
La galaxie du Sombrero Le télescope spatial Hubble de la Nasa a pris cette image de la galaxie du Sombrero, encore appelée Messier 104 (M104). Cette galaxie lenticulaire a été nommée en raison évidente de sa ressemblance avec le fameux chapeau mexicain. M104 est juste au-delà de la limite de visibilité à l'œil nu mais est facilement visible à travers de petits télescopes. Le Sombrero se trouve à l'extrémité sud du riche amas de galaxies de la Vierge, son diamètre est de 50.000 années-lumière et cette galaxie se trouve à 28 millions d'années-lumière de la Voie lactée. Des émissions de rayons X suggèrent qu'il y a un trou noir de 1 milliard de masses solaires accrètant de la matière au cœur de Messier 104.© Nasa, The Hubble Heritage Team (STScI/AURA)
En interaction, la galaxie des Chiens de Chasse La galaxie des Chiens de Chasse — aussi connue sous le nom de galaxie Whirlpool —, présente dans la constellation du même nom, évolue à quelque 31 millions d'années-lumière de la Terre. En fait, il s'agit de deux galaxies en interaction. Une galaxie spirale vue de face (M51, NGC 5194) et une galaxie irrégulière et nettement plus petite (NGC 5195).Cette image a été acquise par la caméra pour observations panoramiques en janvier 2005 et détaille très bien la galaxie. Elle montre les jeunes étoiles qui évoluent à l'intérieur des bras spiraux alors que la population d'étoiles plus anciennes est rassemblée au centre de la galaxie.© ESA / Nasa & The Hubble Heritage Team
La galaxie spirale barrée NGC 1300 La galaxie spirale barrée NGC 1300 est située dans la constellation de l'Éridan à environ 69 millions d'années-lumière de la Voie lactée. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique John Herschel en 1835. Cette image a été réalisée à l'aide de photographies prises par le télescope spatial Hubble en septembre 2004. On peut y voir des supergéantes bleues et rouges, des amas d'étoiles et des régions rosâtres de formation d'étoiles. NGC 1300 semble posséder en son cœur un trou noir supermassif d'environ 73 millions de masses solaires.© Nasa, ESA, The Hubble Heritage Team (STScI/AURA)
La montagne mystique Cette image montre un zoom de Hubble fait dans la nébuleuse de la Carène (ou Grande nébuleuse de la Carène, NGC 3372), une nébuleuse en émission et une nébuleuse par réflexion située dans la constellation de la Carène. On voit alors un immense nuage de gaz et de poussière dans une pépinière de jeunes étoiles et qui a été nommé La montagne mystique. Elle s'étend sur environ trois années-lumière et se trouve à environ 7.500 années-lumière du Soleil dans la Voie lactée.Sa forme provient de l'érosion du nuage par le rayonnement ultraviolet et les vents des jeunes étoiles, certaines sont visibles avec leurs jets de matière sur ces images, donnant lieu à l'existence d'objets de Herbig-Haro comme HH 901 et HH 902 comme on peut les voir.© Nasa, ESA, M. Livio and the Hubble 20th Anniversary Team (STScI)
La nébuleuse aux jets jumeaux La nébuleuse PN M2-9 surnommée la nébuleuse des jets jumeaux photographiée par Hubble en 1997. Elle est située à environ 4.000 années-lumière de la Terre, en direction de la constellation d'Ophiuchus. Comme on le voit, ce n'est pas une nébuleuse planétaire ordinaire mais une nébuleuse bipolaire car deux étoiles de masses équivalentes en sont à l'origine. La plus petite, une naine blanche, possède une masse comprise entre 0,6 et 1 fois celle du Soleil et la seconde, qui a éjecté ses couches externes, aurait entre 1 et 1,4 masse solaire. Ce sont les mouvements en orbite de ces deux étoiles qui sont à l'origine de la structure faisant penser à des ailes de papillon.© Nasa, Esa, Bruce Balick (University of Washington), Vincent Icke (Leiden University), Garrelt Mellema (Stockholm University)
La Céphéide RS Puppis RS Puppis (ou RS Pup) est une étoile variable Céphéide située à environ 6.000 années-lumière de la Terre dans la constellation de la Poupe. Elle est dix fois plus massive que le Soleil et 200 fois plus large. C'est l'une des plus brillantes Céphéides connues de la Voie lactée et elle a l'une des plus longues périodes, pour ce type d'étoiles, avec 41,5 jours. Les Céphéides servent de marqueurs des distances au sein de la Voie lactée et pour les galaxies proches. En effet, il existe une relation entre leur période de pulsation et leur luminosité intrinsèque. La connaissant et mesurant sa luminosité apparente, on peut en déduire sa distance à la Terre.© Nasa, ESA, G. Bacon (STScI), The Hubble Heritage Team (STScI/Aura)-Hubble/Europe Collaboration, and H. Bond (STScI and Pennsylvania State University)
La nébuleuse du Sablier La nébuleuse du Sablier, également appelée MyCn 18, est une jeune nébuleuse planétaire située au sud de la constellation de la Mouche, à environ 8.000 années-lumière du Système solaire. Elle a été découverte par Annie Jump Cannon et Margaret W. Mayall pendant leur travail sur le célèbre catalogue Henry Draper et on la voit ici photographiée par Hubble qui a révélé sa forme étonnante, révélée par Raghvendra Sahai et John Trauger au Jet Propulsion Laboratory, le 18 janvier 1996.© Nasa/JPL-Caltech/ESA, The Hubble Heritage Team (STScI/Aura)
La nébuleuse de la Tête de fantôme La nébuleuse de la Tête de fantôme, ou NGC 2080, située dans la constellation de la Dorade. C'est une région de formation d'étoiles dans le Grand Nuage de Magellan, une galaxie satellite de notre propre galaxie, qui est à une distance de 168.000 années-lumière la Voie lactée. La nébuleuse, découverte par l'astronome britannique John Herschel en 1834, s'étend sur environ 50 années-lumière et cette image, prise par le télescope spatial Hubble, est représentée dans des couleurs réalistes.© Nasa, ESA, Mohammad Heydari-Malayeri (Observatoire de Paris) et al.
Objet de Herbig-Haro HH 24 Le télescope spatial Hubble de la Nasa a photographié dans l'infrarouge ce qui ressemble à un sabre laser cosmique à double lame. Mais, en réalité, il s'agit d'un objet de Herbig-Haro (HH). Celui montré dans cette image est HH 24 et il se trouve dans le complexe de nuages moléculaires Orion B, situé à 1.350 années-lumière du Système solaire, un lieu de formation d'étoiles. Ces objets sont le produit de jets de matière alors que de jeunes étoiles sont en formation et accrètent de la matière dans un disque. Ces jets sont parallèles selon l'axe de rotation de la protoétoile.Des fronts de choc se développent le long de ces jets et chauffent le gaz et les poussières environnants en entrant en collision avec eux. Ce sont ces fronts de choc qui forment des amas de nébulosité emmêlés et noués, et qui sont collectivement appelés objets HH.© ESA/Hubble & Nasa, D. Padgett (GSFC), T. Megeath (University of Toledo), and B. Reipurth (University of Hawaii)
La galaxies des Antennes Les galaxies des Antennes, également appelée NGC 4038 / NGC 4039, sont une paire de galaxies en interaction situées dans la constellation du Corbeau à environ 63 millions d'années-lumière de la Voie lactée.On pense qu'il y a environ 1,2 milliard d'années, NGC 4038, une galaxie spirale, et NGC 4039, une galaxie spirale barrée, étaient encore séparées. Il y a 900 millions d'années, elles auraient commencé à s'approcher. Il y a 600 millions d'années, elles se sont ensuite traversées l'une l'autre et il y a 300 millions d'années, de la matière était éjectée des deux galaxies, formant ces fameuses antennes.© Nasa, ESA, The Hubble Heritage Team (STScI/Aura)-ESA/Hubble Collaboration ; Acknowledgment : B. Whitmore (STScI)
Abonnez-vous à la lettre d'information La quotidienne : nos dernières actualités du jour. Toutes nos lettres d’information