(Agence Ecofin) - Helios Investment Partners dit vouloir investir en Afrique du Sud, un pays qui connaît plusieurs défis économiques. La firme de private equity qui cible l’Afrique estime que le pessimisme affiché concernant la nation arc-en-ciel est exagéré et voit de solides opportunités.
Helios Investment Partners estime que le pessimisme actuellement exprimé à l'endroit de l'Afrique du Sud est exagéré, et y voit des opportunités d'investissement.
« Malgré les défis qu’il doit relever à la fois en termes de bilan humain de la covid-19, et des conséquences économiques qui en découlent, ce pays devient paradoxalement plus intéressant pour nous », a déclaré Tope Lawani (photo), cofondateur et associé gérant au sein de cette firme de private equity focalisée sur l'Afrique, selon des propos rapportés par Bloomberg.
Aucun détail n'a été donné sur les entreprises ciblées. Mais la firme prévoit d'investir dans des fintech, l'assurance, et surtout le secteur de l'énergie. Selon M. Lawani, il est même question de reproduire un des projets de gaz naturel liquéfié au Ghana. L'Afrique du Sud fait en effet face à de sérieux problèmes d'énergie et vit au rythme des délestages.
Aussi, les indicateurs économiques de l'économie la plus diversifiée d'Afrique ne sont pas rassurants. Son produit intérieur brut du deuxième trimestre 2020 a plongé de 51%. C’est la quatrième baisse consécutive et surtout, le repli le plus important jamais enregistré pour une période de trois mois, depuis 1992.
Par ailleurs, la communauté des investisseurs a désormais peur que survienne en Afrique du Sud, une crise de la dette qui pourrait être longue et profonde.
Helios Investment procède à son évaluation avec d'autres indicateurs et paramètres. « L'Afrique du Sud est un endroit où on retrouve d'excellentes entreprises et des entrepreneurs performants. Nous constatons maintenant pour la première fois que pris en monnaie locale (rand), les actifs commencent à y être évalués de manière équitable et peuvent être plus accessibles », a déclaré Tope Lawani, ajoutant que la faiblesse actuelle de la monnaie sud-africaine est un atout.
La firme a continué de recevoir des soutiens de la part des investisseurs pour son quatrième fonds d’investissement destiné à l’Afrique. La dernière contribution annoncée qui s’élève à 100 millions $ est apportée le 7 juillet par le Commonwealth Development Corporation (CDC), l’institution britannique de financement du secteur privé dans les pays en développement. Toujours cette année, Helios et le canadien Fairfax Africa ont annoncé un projet de fusion pour renforcer leurs activités en Afrique.
Idriss Linge