(Agence Ecofin) - Annoncé depuis 3 ans environ, le projet de construction du port de Keta attend toujours la phase de lancement officiel des travaux. Cet état de choses, perçu par certains comme un retard dans l’exécution, n’est pourtant pas l’avis des autorités en charge du projet.
Des autorités impliquées sur la construction du port de Keta au Ghana ont apporté des réponses à ce qu’une partie de l’opinion locale estime comme étant un retard dans le démarrage des travaux. Selon Alexander Yao Adusei, directeur général de la société de gestion de l’infrastructure en construction, des activités préalables d’évaluation environnementale et sociale étaient nécessaires.
« Nous devons faire des études d’impacts environnementaux. Les termes de référence de ces études ont été examinés au cours des deux premiers trimestres de cette année, et nous espérons avoir fini avec cette phase à la fin du troisième trimestre de l'année prochaine. Si l'on ne le fait pas, nous risquons de construire le port sur du sable ce qui ne sera pas une bonne chose », a-t-il confié à la presse locale.
C'est en 2018 que le président Nana Akufo Addo a signé le document autorisant le début des travaux de ce projet. Plusieurs dates de lancement des travaux de construction ont été annoncées précédemment. Selon le ministre Kwaku Ofori Asiamah, en charge des transports, le processus de passation de marché pour le début des travaux physiques devrait s’achever d'ici la fin du premier trimestre 2022. Mais il n'est pas certain que les travaux débutent effectivement à cette période-là. En plus des questions d'impacts environnementaux il faut mobiliser les ressources financières adéquates.
« Ce type de projet nécessite d'importants capitaux et il est certain que les fonds publics ne peuvent à eux seuls suffire. Nous sommes réunis ici comme une marque de notre certitude en ce que le gouvernement peut recevoir un soutien du secteur privé sur ce projet », a fait savoir Monsieur Asiamah selon des informations relayées sur le site Internet du ministère des Transports. Il a aussi expliqué que rien que pour la première phase, il faudra jusqu'à 600 millions $, et le projet en compte jusqu'à 7.
Un forum sur la construction de ce port est prévu et sera l'occasion pour le gouvernement de communiquer avec les potentiels investisseurs sur les étapes à venir du projet. Le port de Keta sera le troisième du Ghana et devrait contenir un terminal pétrolier, pour répondre aux besoins du pays devenu un des producteurs d'or noir d’Afrique. L'étude économique n'a pas été rendue publique, il est donc difficile pour le grand public et la société civile de percevoir ses risques et ses opportunités. Les chefs traditionnels qui étaient à la rencontre ministérielle ont juste souhaité qu'il y ait des emplois pour leur région.
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