(Agence Ecofin) - Au Ghana, rien ne va plus entre le Cocobod et les exportateurs de cacao. D’après Joseph Boahen Aidoo, numéro un du régulateur, certaines compagnies tardent toujours à s’acquitter du différentiel de revenu de subsistance et comploteraient pour faire échouer cette mesure.
Au Ghana, le ton monte entre le Conseil ghanéen du cacao (Cocobod) et les exportateurs de fèves. D’après Bloomberg, Joseph Aidoo (photo), directeur exécutif du régulateur a critiqué vertement lesdites entreprises en mettant en avant leur faible engagement à verser le différentiel de revenu de subsistance (DRD) lors d’un sommet virtuel de la World Cocoa Foundation (WCF).
Ce tarif de 400 $ la tonne a pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des exploitants et leur permettre de s’offrir une meilleure part de la valeur ajoutée générée par l’industrie. Alors que l’industrie a approuvé cette disposition en 2019, M. Aidoo souligne que plusieurs entités n’honorent toujours pas leurs promesses et que certaines « militent » même pour faire échouer la mesure.
« Nos sources de renseignement ont révélé qu’il y a même une stratégie délibérée de certaines compagnies pour faire dérailler le DRD et le conduire à son échec », indique le responsable.
En réponse à cette situation, le régulateur a menacé de suspendre les programmes de durabilité des entreprises, dont il juge l’impact sur les communautés rurales plus limité contrairement au DRD qui cible tous les exploitants du pays.
« Toute compagnie qui sera réticente à verser le DRD d’ici la mi-décembre devra considérer que tout le cacao qu’elle achète au Ghana et en Côte d’Ivoire est conventionnel [indépendamment de ces initiatives durabilité, Ndlr] », a averti M. Aidoo.
Pour rappel, il s’agit de la dernière passe d’armes entre les autorités et les entreprises d’achat de cacao qui s’affrontent déjà sur le versement de la prime de qualité pour le cacao.
Espoir Olodo
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