(Agence Ecofin) - Au Ghana, l’opérateur télécom MTN ne compte pas en rester là, dans son bras de fer avec le régulateur du secteur qui veut réduire sa position dominante sur le marché. Après des premiers recours qui ont été déboutés par la justice, l'opérateur a annoncé vouloir porter l'affaire devant la Cour suprême.
La filiale ghanéenne du groupe MTN a déclaré, hier samedi, qu'elle avait demandé un réexamen de son dossier auprès de Cour suprême, après que la justice ait rejeté ses recours contre les mesures prises par le régulateur national des télécommunications (NCA), visant à l'exposer à une plus grande concurrence.
Après ses premières tentatives infructueuses, le pourvoyeur de services de télécoms va donc poursuivre le litige à l'échelon supérieur, pour protéger sa position et ses parts de marché.
En effet, en juin dernier, la NCA avait désigné MTN comme un opérateur dominant sur le marché, une décision assortie d'un ensemble de mesures correctives (avec des actions ciblées contre MTN Ghana, pour assurer un marché plus équitables aux autres opérateurs dans le secteur des télécommunications, conformément à la loi ghanéenne).
« La politique vise donc à assurer une concurrence saine et appropriée entre les acteurs des télécommunications, à garantir une politique de prix bien meilleure pour les consommateurs et à faciliter un régime réglementaire solide », selon Ursula Owusu-Ekuful, ministre de la communication du Ghana.
Il s’agirait également, selon le gouvernement, de se prémunir des éventuels "diktats" que l’opérateur pourrait exercer sur le pays, de part sa position actuelle, en cassant son « monopole ». A ce jour, MTN représenterait près de 60% du marché de la voix, 70% de la data, et 70% de la mobile money).
Ayi Renaud Dossavi
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