La NASA envisageait de lancer sa mission Artemis 1 le 23 ou le 27 septembre. Cette mission vise à envoyer une capsule Orion autour de la Lune grâce à la fusée SLS. L’agence a finalement annoncé ce lundi soir que la date du 23 septembre n’était plus envisageable. Artemis 1 pourrait donc décoller le 27 septembre au plus tôt, avec une date de sauvegarde possible au 2 octobre.
Nouveau report
À l’heure qu’il est, le vaisseau Orion devrait déjà orbiter autour de la Lune. Après de multiples problèmes techniques liés à l’hydrogène liquide, la fusée est toujours sur son pad, tandis que les responsables de mission font tout ce qu’ils peuvent pour éviter un retour du lanceur dans le bâtiment d’assemblage.
Au cours de ce week-end, les ingénieurs de la NASA ont pu remplacer les joints qui fuyaient sur deux conduites de carburant de la SLS. Les équipes se préparent désormais pour un test de ravitaillement dans le but d’évaluer l’efficacité des réparations. Aux dernières nouvelles, en cas de succès de ce dernier test, l’agence envisageait un lancement le 23 ou le 27 septembre prochain. Finalement, la date retenue est le 27 septembre, au plus tôt.
Ce test de ravitaillement devait initialement être opéré le 17 septembre prochain. Il vient d’être repoussé au 21 septembre. En conséquence, la NASA sera dans l’incapacité de lancer sa fusée le 23 septembre, d’où le report annoncé ce lundi.
« Les dates mises à jour représentent un examen attentif de plusieurs sujets logistiques, y compris la valeur supplémentaire d’avoir plus de temps pour se préparer au test de démonstration cryogénique, et par la suite plus de temps pour se préparer au lancement« , ont écrit des responsables de la NASA. « Les dates permettent également aux managers de s’assurer que les équipes ont suffisamment de repos et de reconstituer les stocks de propulseurs cryogéniques. »
Sur la base de ces informations, on ne peut qu’approuver ce nouveau report.
D’autres facteurs à considérer
Pour l’heure, la fusée reste sur le site de lancement mais pourrait finir par devoir revenir à l’immense bâtiment d’assemblage de véhicules pour changer les batteries du système de terminaison de vol du lanceur. Pour rappel, il s’agit du dispositif permettant de détruire la fusée en cas de déviation de sa trajectoire pendant la phase de lancement. L’US Space Force, qui supervise les tirs de fusée sur la côte Est des États-Unis, pourrait cependant signer une dérogation permettant à la SLS de rester un peu plus longtemps sur le pad.
À noter que les deux prochaines dates de décollage d’Artemis 1 sont proches de celles de la mission Crew-5 de SpaceX, qui doit être lancée vers l’ISS le 3 octobre depuis Cap Canaveral.
Le facteur DART doit également être pris en compte. Pour rappel, ce vaisseau doit s’écraser sur un astéroïde le 26 septembre prochain dans le but de modifier sa trajectoire. La NASA utilisera ses antennes du Deep Space Network (un réseau permettant d’envoyer et de recevoir des données vers et depuis des sondes spatiales) afin de réceptionner les données de ce crash intentionnel. L’agence devra donc lancer sa mission Artemis 1 lorsque ses antennes seront disponibles.