La firme italienne Ferrari est à l’origine d’un dépôt de brevet pour un système de « jet à impulsion ». Il s’agit ici de croiser l’automobile et l’aviation de chasse en ajoutant des réacteurs aux automobiles. Cela permettrait entre autres d’amplifier la propulsion mécanique du moteur.
Des voitures électriques pas assez bruyantes
De plus en plus de constructeurs automobiles passent à l’électrification et mettent par la même occasion de côté un des points que les amateurs de supercars apprécient généralement : le bruit du moteur. En mettant leurs véhicules en sourdine, les fabricants ont suscité la déception d’une partie du public, notamment depuis 2014 et l’arrivée des moteurs hybrides en Formule 1. Parmi les marques en question nous retrouvons Ferrari qui travaille néanmoins actuellement sur un système pour permettre à ses prochains véhicules 100 % électriques (dont la fabrication débutera en 2025) de vrombir à nouveau.
La marque italienne a déposé un brevet auprès de l’United States Patent and Trademark Office (USPTO) en 2021. Le document concerne un système « jet à impulsion » qui pourra être utilisé pour obtenir une accélération plus rapide, un freinage plus intense ou encore une plus grande maniabilité dans les virages. Or, ce type de système avait déjà été évoqué par Elon Musk pour le célèbre Tesla Roadster il y a quelques années.

Une Ferrari à pulsoréacteurs
Concrètement, la firme prévoit d’installer sur l’automobile des jets ou plutôt des pulsoréacteurs capables de propulser un gaz à haute pression (entre 700 et 900 bars). Ces réacteurs se trouveraient alors à l’avant, à l’arrière et possiblement sur le toit et sous le véhicule. Pour Ferrari, l’objectif est d’amplifier la propulsion mécanique du moteur, mais également d’obtenir un meilleur appui aérodynamique en amplifiant l’effet Venturi, d’assurer une meilleure tenue de route ou correction de trajectoire dans les virages ainsi que de faciliter le freinage.
Le projet de Ferrari est difficilement applicable, mais techniquement possible comme le prouvent par exemple les cellules de stockage d’hydrogène actuelles. Par ailleurs, l’inventeur du concept pour Ferrari n’est autre que Fabrizio Favaretto, également à l’origine d’un autre brevet déposé pour la marque relatif à un véhicule équipé d’un réservoir de gaz sous haute pression. Dans le détail, les pulsoréacteurs disposeraient de cinq tailles d’éjection. Cela leur permettrait d’adapter la poussée (environ 5 000 newtons) à la pression encore présente dans le réservoir de gaz.
Ainsi, la question du retour du bruit prend tout son sens. En effet, ces niveaux de pression et de puissance devraient rendre les véhicules très bruyants. Néanmoins, même si les véhicules seront 100 % électriques, le système de pulsoréacteurs devrait quant à lui être alimenté par un carburant classique.