(Agence Ecofin) - Entre défaillances techniques, mauvaise météo et erreurs humaines, les compagnies aériennes éprouvent souvent des difficultés à avoir un contrôle total sur les éléments déterminants en matière de sécurité aérienne.
La compagnie aérienne Ethiopian Airlines a annoncé samedi l’ouverture d’une enquête et la suspension des deux pilotes accusés de s’être endormis en étant aux commandes d’un Boeing 73-800 qui ralliait Addis-Abeba lundi 15 aout, en partance de Khartoum. L’atterrissage de l’avion qui s’est fait avec 25 minutes de retard, n’a été possible que grâce à l’alerte déclenchée par le système après déconnexion du pilote automatique.
La trajectoire du vol consultée grâce à l’ADS-B, système de surveillance servant au contrôle du trafic, montre une boucle infinie de l’appareil autour de l’aéroport international d’Addis-Abeba. Cette situation qui aurait pu tourner au drame a suscité les réactions de plusieurs analystes qui s’accordent pour la plupart sur la nécessité pour les compagnies de mieux gérer leurs ressources humaines, notamment le personnel naviguant, afin de réduire les menaces à la sécurité aérienne.
Pour Alex Macheras, analyste de l’aviation civile, l’incident pourrait être attribué à un possible épuisement des pilotes. « La fatigue des pilotes n’a rien de nouveau et continue de constituer l’une des menaces les plus importantes pour la sécurité aérienne au niveau international », peut-on lire dans un tweet publié jeudi dernier.
Deeply concerning incident at Africa’s largest airline — Ethiopian Airlines Boeing 737 #ET343 was still at cruising altitude of 37,000ft by the time it reached destination Addis Ababa
Why hadn’t it started to descend for landing? Both pilots were asleep. https://t.co/cPPMsVHIJD pic.twitter.com/RpnxsdtRBf
— Alex Macheras (@AlexInAir) August 18, 2022