(Agence Ecofin) - Eni et BP se penchent depuis près d’un an sur une combinaison de leurs actifs en Angola et sur une importante cession en Algérie. Cela aidera à répondre aux impératifs de réduction des émissions de carbone et à l’amélioration des importations européennes de gaz en provenance d’Afrique.
Selon des sources proches de BP et Eni, les deux entreprises seraient proches d’un accord visant à mobiliser 2,5 milliards de dollars pour concrétiser une joint-venture qui combinera leurs portefeuilles dans l’amont (pétrole/gaz) et le GNL en Angola. Un préaccord avait été signé en mai 2021 dans ce sens.
Cette fusion entre dans le cadre de la refonte des activités des deux entreprises, qui s’orientent vers les énergies renouvelables et à faible émission de carbone. Le montage financier en cours permettra de financer les nouveaux projets, mais aussi de réduire la dette des deux partenaires.
Une fois le deal conclu, la nouvelle coentreprise qui sera détenue à part égales, aura une production de près de 200 000 barils équivalents pétrole par jour. Les deux parties devraient annoncer les détails techniques de l’accord au cours des prochaines semaines.
Conformément à des pourparlers démarrés en juin 2021, BP devrait également céder ses participations dans deux grands projets gaziers en Algérie (In Salah Gas et In Amenas) à Eni. BP contrôle en effet, une participation de 45,9 % dans l’usine de traitement de gaz d’In Amenas et un intérêt de 33 % dans l’usine d’In Salah. Pour le moment, le montant de la transaction n’a pas été précisé.
Avec un plus grand contrôle sur les processus de traitement de gaz en Algérie, Eni développera l’infrastructure énergétique locale pour exporter du gaz vers le sud de l’Europe via des gazoducs existants. L’Italie par exemple cherche à augmenter ses importations de gaz en provenance d’Algérie afin de réduire sa dépendance à l’égard de la Russie.
Olivier de Souza
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