(Agence Ecofin) - L'entreprise ougandaise Smart Havens Africa construit des maisons écologiques et abordables pour les ménages à faibles revenus. La fondatrice, Anne Rweyora, veut faciliter l’accession à la propriété aux couches les plus vulnérables de la société.
En Ouganda, environ 69% de personnes vivent dans des logements insalubres. Les couches les plus vulnérables ont du mal à posséder une maison. Alors qu’elle venait de perdre son père, Anne Rweyora, fondatrice de Smart Havens Africa, a vu sa famille être dépossédée de leur propriété par des amis de ce dernier. Elle a décidé de se lancer dans les BTP pour permettre aux plus pauvres de jouir des mêmes privilèges que les propriétaires riches.
Les maisons sont équipées pour utiliser des énergies renouvelables. Elles disposent de systèmes de collecte des eaux de pluie, de bio-digesteurs, et sont construites avec des matériaux locaux comme les briques de terre. Elles sont généralement établies dans des communautés où il y a des centres de santé, des routes praticables, de l’électricité et de l'eau.
L’entreprise procède par un accord de location-vente par lequel le client loue la maison pour une période déterminée, l’acquisition se faisant sous forme de redevance mensuelle constituée d'une part de loyer et d'une part d'épargne. Outre la construction des logements, Smart Havens Africa propose aux femmes et aux jeunes des opportunités de formation et d’emploi.
Ainsi, plusieurs femmes, généralement issues de milieux défavorisés, sont impliquées dans la construction des maisons. L'entreprise cherche ainsi à améliorer les conditions de vie des communautés dans lesquelles elle travaille en leur offrant des compétences et des opportunités économiques.
En 2019, Anne Rweyora a reçu une récompense de 10 000 dollars du prix africain de l'innovation en ingénierie organisé par la Royal Academy of Engineering du Royaume-Uni.
Aïsha Moyouzame