(Agence Ecofin) - En Afrique, la vidéo à la demande avec abonnement commence à entrer dans les habitudes. Les parcs d’abonnés des différents acteurs et leurs revenus augmentent considérablement ces dernières années.
La vidéo à la demande génèrera en Afrique, 1,66 milliard $ en 2027. C’est le triple des revenus générés en 2021 qui s’élevaient 623 millions $. Ces chiffres sont fournis par le rapport Africa OTT TV and Video Forecasts produit par le cabinet américain Digital TV Research. D’après le rapport, l'Afrique du Sud et le Nigéria représenteront ensemble 56 % des revenus à l’horizon 2027.
Du côté des acteurs, Netflix dominera, selon les prévisions de l’étude, le marché continental en termes de parc d’abonnés avec 6,411 millions d'abonnés en 2027. Cela représente 47% de parts de marché sur le continent. Amazon Prime Video comptera, selon l’étude, 2,18 millions, contre à peine plus d'un demi-million en 2021. En 2027, Disney+ devrait compter 1,34 million d’abonnés. Showmax, le principal fournisseur de vidéo à la demande d’origine africaine comptera selon Digital TV Research 2,15 millions d’abonnés, moins que Netflix et Amazon Prime Video, mais plus que Disney +.
Le côté anglophone du continent continuera de dominer l’Afrique. L’une des raisons selon le rapport est le fait que MyCanal ne deviendra finalement pas la plateforme de vidéo à la demande autonome annoncée. « Nous ne pensons plus que cela se produira. Cela va étouffer la croissance du secteur dans les pays francophones », précise le rapport.
Ce panorama du secteur ne change pas énormément de choses par rapport à son état actuel. La seule chose qui saute aux yeux, c’est que l’écart entre les plateformes étrangères aux continent et Showmax, le principal représentant du secteur africain se creusera en défaveur de la filiale de MultiChoice Group.
Servan Ahougnon