(Agence Ecofin) - Le premier parti d’opposition affirme qu’il se réserve le droit de faire appel aux tribunaux internationaux, une fois que tous les recours juridiques en Angola seront épuisés.
Le tribunal constitutionnel angolais a rejeté, lundi 5 septembre, le recours déposé par le principal parti d’opposition pour invalider les résultats des élections législatives donnant le parti au pouvoir vainqueur et un second mandat au président sortant, Joao Lourenço.
La plus haute instance judiciaire du pays a jugé que l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA) « ne remplissait pas les conditions » lui permettant de demander d’annulation des résultats des élections générales.
Au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1975, le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) a remporté les élections législatives organisées le mercredi 24 août. Le parti du président Joao Lourenço a recueilli 51,17% des suffrages exprimés contre 43,95% pour l'UNITA, selon les résultats définitifs publiés par la Commission nationale électorale (CNE).
Cette courte victoire a offert au président Lourenço un second mandat, la Constitution angolaise prévoyant que le leader du parti majoritaire à l'Assemblée devient automatiquement président de la République.
Dans son recours déposé auprès du tribunal constitutionnel, l’UNITA a noté que son propre « comptage parallèle » a fait ressortir que 347 436 voix lui avaient été « soustraites » dans 15 circonscriptions provinciales, tandis que 185 825 voix avaient été « ajoutées » au MPLA dans 16 circonscriptions provinciales.
Avant l’annonce du verdict du tribunal constitutionnel, qui ne peut pas faire l’objet de recours ou d’appel, le leader de l’UNITA, Adalberto Costa Junior, avait déclaré que son parti se réserve le droit de faire appel aux tribunaux internationaux, une fois que tous les recours juridiques en Angola auront été épuisés.
Le premier parti d’opposition avait déjà contesté les résultats des élections en 2017. Ce qui a repoussé la proclamation des résultats définitifs de plusieurs semaines. La victoire du MPLA et de Joao Lourenço avait finalement été confirmée.
Le MPLA enregistre cette année son plus bas score. Aux élections de 2017, il avait été crédité de 61 % des voix. En 2012, il avait raflé 71,84 % des votes.
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