(Agence Ecofin) - Le gouvernement égyptien multiplie les accords énergétiques en lien avec l’ambition du pays de devenir un hub énergétique régional et un acteur majeur de la transition énergétique.
L’une des plus grandes compagnies indépendantes d’électricité d’Afrique, Globeleq, a annoncé le lundi 21 novembre, la signature d’un accord-cadre avec plusieurs agences publiques égyptiennes pour développer conjointement une installation d’hydrogène vert à grande échelle dans la zone économique du canal de Suez.
Globeleq, en tant qu’investisseur principal, développera le projet au cours des 12 prochaines années et l’exploitera. Le développement sera fait en trois phases, totalisant 3,6 GW d’électrolyseurs alimentés par 9 GW d’énergie solaire PV et éolienne.
La première phase consistera en un projet pilote qui produira 100 000 tonnes par an d’ammoniac vert à partir d’hydrogène, principalement destiné à être exporté vers l’Europe et l’Asie pour être utilisé dans les engrais, et devrait commencer à fonctionner en 2026-27.
Commentant la signature, Mike Scholey, PDG de Globeleq, a déclaré : « La production d’hydrogène vert est un défi à la fois technologique et commercial, mais grâce à ce projet, Globeleq montrera comment l’hydrogène peut être produit de manière durable à grande échelle grâce aux énergies renouvelables. Nous sommes ravis de soutenir le gouvernement égyptien dans son ambitieux voyage. »
Il s’agit d’un énième contrat signé par les autorités égyptiennes depuis le début de l’année en faveur de l’hydrogène vert. Le pays est en effet au carrefour de l’Afrique, de l’Europe et de l’Asie, une situation géographique unique qui fait qu’environ 13 % du commerce mondial passe par le canal de Suez, le plaçant dans une position stratégique pour devenir un centre mondial de l’énergie verte.
Abdoullah Diop
