(Agence Ecofin) - Pour le gouvernement égyptien, le transport ferroviaire est la meilleure option pour opérer son plan de report modal. Le pays éprouve la nécessité de mieux coordonner le transport de masse pour répondre aux enjeux de la forte industrialisation et de la croissance de la population urbaine.
Les systèmes de fixation des rails pour la section de la ligne ferroviaire à grande vitesse qui s’étend d’El Alamein sur la côte méditerranéenne à la ville d'Ain Sokhna, seront fournis par la société allemande Vossloh. La multinationale spécialisée dans la fourniture de produits et services liés à l'infrastructure ferroviaire a annoncé lundi dernier avoir décroché ce contrat de 40 millions d'euros auprès de l'Autorité nationale des tunnels (NAT) d’Égypte.
Le contrat concerne un linéaire d'environ 660 kilomètres. La livraison des systèmes de fixation devrait commencer dès cette année, l'achèvement du projet étant prévu courant de 2024. La mise en place d’un réseau de TGV constitue l’un des projets phares de l’État égyptien, inclus dans le plan d’urgence de modernisation des infrastructures et de renouvellement des véhicules ferroviaires. Le plan en cours d’implémentation prévoit jusqu’à 220 milliards USD d’investissement à l’horizon 2024.
En septembre 2021, l’allemand Siemens Mobility avait annoncé avoir obtenu le contrat de construction de 1 000 km de ligne à grande vitesse, ainsi que de fourniture des trains devant être déployés sur le réseau. En plus de ces 1 000 premiers kilomètres sont prévus des extensions, dont une interconnexion avec la Libye voisine. Celles-ci porteront l'ensemble du réseau à 1 800 km.
Selon Jan Furnivall, membre du directoire de Vossloh, « la nouvelle ligne ferroviaire sera conçue pour des vitesses allant jusqu'à 250 km/h. Elle raccourcira les temps de trajet de millions de personnes jusqu'à 50 % tout en produisant plus de 70% d'émissions de carbone en moins que le trafic routier ».
Henoc Dossa
