(Agence Ecofin) - China National Biotec Group, un fabricant de vaccins soutenu par l'Etat chinois, espère obtenir l’approbation officielle pour une utilisation publique de deux de ses vaccins-candidats, d’ici la fin de l’année. « CNBG discute avec les autorités compétentes de l'État des conditions d'approbation conditionnelle des deux vaccins contre les coronavirus », a déclaré ce mardi, son vice-président Zhang Yuntao à Reuters.
« Si tout va bien, les deux vaccins pourront être approuvés sous condition dans l'année pour être utilisés par le grand public », soutient-il.
Si elle passe cette étape, la compagnie pourra passer à une diffusion à plus grande échelle de sa formule, sans forcément finir toutes les étapes du processus de validation. En effet, les autorités chinoises peuvent accorder une approbation conditionnelle pour les vaccins en cours d'essais cliniques, s'ils sont jugés urgents et si leurs avantages dépassent les risques.
Déjà, les deux vaccins-candidats de la CNBG sont inclus dans le programme d'utilisation d'urgence de la Chine. L'un d'entre eux a également obtenu une approbation d'urgence ce mois-ci aux Émirats arabes unis, où la firme mène un essai de phase 3. Un coup d'avance qui n'est pas sans rappeler celui de Sputnik V, le vaccin russe (validé par Moscou, mais qui rend encore les pays occidentaux dubitatifs), et qui est encore en phase d’essai à grande échelle.
Notons par ailleurs que l’immense pays asiatique, point de départ de la pandémie en novembre 2019, a d’ores et déjà inoculé des substances biologiques actives à des centaines de milliers de citoyens, dans le cadre d'un programme d'urgence destiné aux travailleurs essentiels et aux catégories considérées comme à haut risque d'infection.
Un vaccin, dont l'efficacité et l'innocuité sont démontrés, viendra compléter la stratégie globale initiée par le Beijing pour endiguer complètement le virus. Une stratégie qui s’est faite, dans les premiers temps de la pandémie, à coups de mesures de confinement très stricts, de dépistages de masse, et de tracking acharné des cas suspects.
Ayi Renaud Dossavi
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