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Découverte rare d’un fossile de tenthrède du Miocène en Australie

Découverte rare d’un fossile de tenthrède du Miocène en Australie

  • vendredi 25 octobre 2024
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Des paléontologues ont récemment fait une découverte fascinante en Australie : le premier fossile d’une espèce de tenthrède appelée Baladi warru. Ce fossile a été trouvé à McGraths Flat, une localité située dans le centre de la Nouvelle-Galles du Sud (Australie), et remonte à une époque où cette créature évoluait, il y a entre onze et seize millions d’années, durant la période du Miocène.


Qu’est-ce qu’une tenthrède ?

Souvent confondues avec des mouches, les tenthrèdes appartiennent en réalité à la famille des guêpes. Ces insectes se distinguent par leur ovipositeur en forme de scie, un outil spécialisé qu’ils utilisent pour pondre leurs œufs. Ils sont essentiels dans les écosystèmes, car de nombreuses espèces adultes pondent leurs œufs sur des plantes hôtes. Les larves se nourrissent alors de tissus végétaux, souvent en colonies, ce qui peut avoir des impacts significatifs sur la végétation.

La famille des Pergidae, à laquelle appartient Baladi warru, comprend environ 441 espèces de tenthrèdes, dont 276 se trouvent dans les Amériques et 165 en Australasie. La rareté de cette découverte est accentuée par le fait qu’il n’existe que deux fossiles connus de tenthrèdes de cette famille.

tenthrède
Reconstitution de la vie de Baladi Warru. Crédits : Alex Boersma.

Une recherche approfondie

Pour mieux comprendre cette espèce éteinte, les chercheurs ont étudié la morphologie du fossile et l’ont comparée à des données moléculaires provenant d’autres espèces modernes. Cela leur a permis de positionner Baladi warru dans l’arbre de vie des tenthrèdes. Les résultats ont révélé que ces insectes ont émergé il y a environ 100 millions d’années, durant le Crétacé, une époque pendant laquelle leurs ancêtres vivaient sur le supercontinent Gondwana. Lorsque ce dernier s’est fragmenté, les tenthrèdes se sont alors dispersées vers l’Australie et l’Amérique du Sud.


L’examen du fossile a également mis en évidence des grains de pollen sur sa tête qui indiquent que Baladi warru avait interagi avec des plantes à fleurs, en particulier une espèce connue sous le nom de Quintinia. Cette découverte est significative, car elle nous aide à retracer les interactions complexes entre les plantes et les insectes pollinisateurs dans le passé. En comprenant ces relations, les scientifiques peuvent en effet mieux appréhender l’évolution des écosystèmes.

Bien que Baladi warru soit éteint depuis des millions d’années, cette découverte offre donc des perspectives précieuses pour les chercheurs. En étudiant les fossiles et les interactions passées, les scientifiques peuvent mieux comprendre les pollinisateurs indigènes d’Australie et leur rôle actuel dans les écosystèmes. Cela permet également d’explorer comment les espèces réagissent aux changements environnementaux, une question cruciale à l’heure où la biodiversité est menacée.

Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Systematic Entomology.

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