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Découverte des restes de la plus grande « chasse aux têtes » connue en Asie néolithique

Découverte des restes de la plus grande « chasse aux têtes » connue en Asie néolithique

  • jeudi 9 novembre 2023
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D’anciens squelettes décapités découverts dans des fosses communes en Chine, datés d’il y a environ 4 100 ans, témoignent de la plus grande chasse aux têtes enregistrée en Asie néolithique. Cette pratique impliquait la décapitation des ennemis pour en faire des trophées.


Une pratique archaïque


La « chasse aux têtes » consistait à décapiter les ennemis tués au combat, puis à préserver leur tête en tant que trophées ou signes de victoire. Observée dans différentes cultures à travers le monde au fil de l’histoire, cette pratique était souvent associée à des rituels pour obtenir la faveur des dieux, renforcer la réputation des guerriers (acte de bravoure et de courage) ou marquer la victoire sur un ennemi.







La pratique pouvait aussi être utilisée pour effrayer les adversaires potentiels. La réputation d’une tribu ou d’une communauté qui collectait les têtes de ses ennemis pouvait en effet dissuader les attaques futures.


Cette approche continue aujourd’hui de susciter l’intérêt des chercheurs, ce qui nous ramène à cette nouvelle découverte. En Chine, des archéologues ont en effet identifié un exemple particulièrement troublant de cette pratique, mettant en lumière des aspects inattendus et tragiques.


Une découverte intrigante


Le site archéologique de Honghe, situé dans la province du Heilongjiang, au nord-est de la Chine, a été identifié pour la première fois dans les années 1990. Depuis 2013, il fait l’objet de fouilles répétées. Les archéologues ont d’ailleurs récemment mis au jour un ensemble de 68 squelettes, parmi lesquels 41 étaient dépourvus de leur tête. Tous dataient d’il y a environ 4 100 à 4 400 ans.







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Une vue aérienne de certains squelettes sans tête lors d’un enterrement collectif. Crédits : Qian Wang/École de médecine dentaire de l’Université Texas A&M

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Crédits : Qian Wang/École de médecine dentaire de l’Université Texas A&M

En examinant les 41 squelettes sans tête, les chercheurs ont découvert des signes de coupures sur les cervicales, les vertèbres au niveau du cou. Ces marques indiquent une violence extrême infligée aux victimes, confirmant qu’elles ont bien été décapitées, probablement avec des couteaux à manche en os munis de lames en pierre tranchante.


En outre, les chercheurs ont également observé que ces squelettes appartenaient à des femmes et à des mineurs. Cela suggère que les attaquants ont spécifiquement ciblé ces groupes vulnérables au sein de la communauté. Cette observation soulève donc des questions sur les raisons de cette sélection délibérée. Pour les chercheurs, il est possible que la colonie ait été attaquée par une tribu rivale en l’absence des hommes, qui étaient peut-être en guerre ailleurs.


Les scientifiques ont également observé que sur les 41 victimes sans tête, 32 ont été tuées lors d’un seul événement, ce qui en fait la plus grande chasse aux têtes jamais enregistrée en Chine néolithique.


Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Archaeological and Anthropological Sciences.










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