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Découverte de la plus ancienne preuve d’un chat en train de pétrir

Découverte de la plus ancienne preuve d’un chat en train de pétrir

  • mardi 29 octobre 2024
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Dans le cadre d’une fouille archéologique menée récemment sur le mont Sion à Jérusalem, des archéologues ont découvert un fragment de cruche vieux de 1 200 ans marqué par l’empreinte d’un petit chat. Ce phénomène fascinant, considéré comme la plus ancienne preuve de pétrissage chez les félins, ne se limite pas à une simple anecdote ; il offre un aperçu unique sur la vie quotidienne à l’époque du califat abbasside, entre 750 et 1258 après J.-C.


Une découverte aussi mignonne que surprenante

La cruche a été mise au jour dans un ancien quartier résidentiel sur le mont Sion, un site riche en histoire où se sont côtoyés juifs, chrétiens et musulmans. À cette époque, Jérusalem était sous domination islamique, mais la ville était un carrefour culturel.

Le fragment de cruche, qui date approximativement du neuvième siècle, a été identifié grâce aux poteries typiques de la période abbasside. Cette dynastie, qui a succédé aux Omeyyades, aura marqué un tournant dans l’histoire islamique en favorisant les échanges culturels et économiques au sein de l’Empire islamique.

L’empreinte de chat sur la cruche a été laissée alors que l’argile était encore humide, probablement après que le potier ait laissé sécher l’objet au Soleil avant la cuisson. Les archéologues pensent que le chat n’était pas simplement allongé sur la cruche, mais qu’il était en train de pétrir la surface.


La distinction entre une empreinte de pétrissage et celle d’un chat ayant simplement marché sur la poterie repose sur plusieurs observations. Les archéologues ont notamment noté que les griffes du chat étaient étendues et avaient laissé des marques profondes dans la surface de l’argile. Cela indique que le chat était en train d’exercer une pression, ce qui est typique du comportement de pétrissage. En revanche, une simple marche laisserait des marques moins définies et moins profondes. Les archéologues ont également suggéré que le chat était probablement allongé sur le bord de la cruche pour profiter du Soleil. Cette position est cohérente avec le comportement de pétrissage qui est souvent observé lorsque les chats se détendent ou cherchent à se sentir à l’aise.

chat empreinte
Une illustration des traces de pétrissage laissées sur une cruche en argile, probablement par un félin détendu. Crédits : Shimon Gibson/Expédition du mont Sion

Un petit animal

La taille de l’empreinte, qui mesure trois centimètres sur trois tandis qu’une autre partie de l’argile représente son bras mesurant deux centimètres sur un, montre que le chat était relativement petit.

Pour rappel, le pétrissage est un comportement naturel chez les chats qui remonte à leur vie de chatons, lorsqu’ils pétrissaient le ventre de leur mère pour stimuler la lactation. Ce comportement persiste à l’âge adulte, souvent en réponse à des situations de confort ou de sécurité. La présence de l’empreinte dans un environnement domestique renforce ainsi l’idée que le chat agissait dans un cadre familier et confortable.


Une place particulière

L’empreinte de ce chat représente non seulement un instant figé dans le temps, mais témoigne également des interactions humaines avec leurs animaux. Pour rappel, les chats ont toujours occupé une place particulière dans diverses cultures et leur statut a été particulièrement valorisé durant la période abbasside. Des textes islamiques anciens, y compris des écrits sur le prophète Mahomet, évoquent en effet souvent ces animaux et mettent en lumière leur place dans la société. Mahomet aurait même eu un penchant pour ces animaux, ce qui aurait renforcé leur statut de compagnons respectés.

Les chats n’étaient par ailleurs pas seulement des animaux de compagnie ; ils jouaient également un rôle pratique dans les foyers en contrôlant les populations de rongeurs. La présence de cet animal dans un contexte domestique souligne ainsi la symbiose entre les humains et les félins dans la vie quotidienne des Jérusalémites.

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