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De mystérieux tumulus « moustachus » découverts au Kazakhstan

De mystérieux tumulus « moustachus » découverts au Kazakhstan

  • vendredi 6 septembre 2024
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Les steppes kazakhes, vastes étendues d’herbe ondulante s’étendant à perte de vue, recèlent bien des secrets. Récemment, une équipe d’archéologues a mis au jour une découverte surprenante : des tumulus, appelés kourganes, datant du Moyen Âge. Ces constructions funéraires, caractéristiques des cultures nomades et sédentaires de l’Asie centrale, ont toujours fasciné les chercheurs. Parmi eux, les kourganes « moustachus » se distinguent par leur forme particulière. Ils sont en effet traversés par des crêtes de pierre rappelant de curieuses moustaches.


Les kourganes « moustachus » : des énigmes séculaires

Les kourganes « moustachus » sont loin d’être une nouveauté pour les archéologues travaillant au Kazakhstan. Plus de 400 de ces structures ont en effet déjà été recensées dans le centre du pays. Leur fonction précise reste encore énigmatique, mais les chercheurs émettent plusieurs hypothèses. Ces crêtes de pierre pourraient avoir servi de marqueurs visuels pour repérer les tombes à distance ou bien avoir une signification symbolique liée aux croyances religieuses des populations de l’époque.

La découverte de ces nouveaux kourganes dans la région d’Ulytau apporte un éclairage nouveau sur les pratiques funéraires du Moyen Âge au Kazakhstan. En fouillant un kourgane dépourvu de « moustache », les archéologues ont mis au jour les restes d’un homme enterré avec une pointe de flèche triangulaire. Cette découverte suggère que ces tumulus étaient utilisés pour inhumer des guerriers ou des individus occupant une position sociale élevée au sein de la communauté.

Les vestiges d'un kourgane, ou tumulus funéraire
Enterrement d’un homme qui a été enterré avec une pointe de flèche. Il a probablement vécu au Moyen-Âge. Crédits : l’Institut d’archéologie Margulan

Un aperçu de la vie au Moyen Âge au Kazakhstan

Les kourganes « moustachus » témoignent de la diversité culturelle et sociale qui régnait au Kazakhstan au Moyen Âge. À cette époque, la région était le théâtre de nombreuses migrations et de mélanges culturels. Certains peuples vivaient de manière nomade, se déplaçant d’un pâturage à l’autre avec leurs troupeaux, tandis que d’autres étaient sédentaires et pratiquaient l’agriculture.


La ville de Taraz, située dans le sud-est du Kazakhstan, était alors un important centre commercial sur la Route de la Soie. Les habitants de Taraz entretenaient des relations commerciales avec la Chine, l’Europe et le Moyen-Orient. Toutefois, d’autres peuples, comme les Mongols, menaient une vie plus rude dans les steppes.

Les nouveaux kourganes découverts semblent avoir appartenu à un groupe nomade. Leur présence dans la région d’Ulytau suggère que ces populations se déplaçaient régulièrement à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux. Les kourganes leur servaient alors de repères et de lieux de mémoire.

Les vestiges d'un kourgane, ou tumulus funéraire
La fouille d’un kourgane en cours. Crédits : l’Institut d’archéologie Margulan

Des questions encore sans réponse

Bien que les archéologues aient fait d’importantes découvertes, de nombreuses questions restent en suspens. Quelle était la signification exacte des kourganes « moustachus » ? Quels étaient les rites funéraires pratiqués par les populations qui les ont construits ? Quelles étaient les relations sociales et politiques entre les différents groupes humains qui cohabitaient dans la région ?

Les recherches se poursuivent et de nouvelles fouilles sont prévues dans les années à venir. Les archéologues espèrent ainsi lever le voile sur les mystères de ces constructions funéraires et mieux comprendre l’histoire de l’Asie centrale.

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