(Agence Ecofin) - Les compagnies angolaises Endiama (diamant) et Sonangol (pétrole) pourraient bientôt sortir du giron de l’État. Confronté à un manque de ressources et à une nouvelle contraction de l’économie cette année, le gouvernement envisage de les privatiser d’ici 2021 ou 2022 pour lever des capitaux frais.
Le gouvernement angolais veut céder une partie de sa participation dans Endiama, la compagnie nationale de diamants. Selon des informations relayées par Bloomberg, cette décision s‘inscrit dans le cadre de la privatisation à plus grande échelle d’environ 200 actifs publics et s’explique par l’aggravation des difficultés économiques du pays en raison de la pandémie de Covid-19.
En effet, le pays devait sortir de 4 années de récession en 2020, mais la crise sanitaire a entrainé une chute des cours de matières premières, notamment du pétrole, l’un des principaux produits d’exportation. L’industrie mondiale du diamant a également été secouée, conduisant le pays tout droit vers une nouvelle contraction de l’économie. Pendant ce temps, les réserves financières s’épuisent et le gouvernement, qui renégocie actuellement les échéances de sa dette souveraine, a besoin de capitaux frais.
« Nous visons la fin de l’année 2021 ou début 2022 pour lancer le processus de privatisation des grands groupes, tels que Sonangol (la société pétrolière nationale, Ndlr.) et Endiama […] Cela dépendra de la rapidité avec laquelle nous pourrons réorganiser ces entreprises pour capter l’intérêt d’investisseurs de qualité », a indiqué mardi la ministre des Finances Vera Daves de Sousa (photo), lors de la conférence virtuelle Bloomberg Invest Africa, précisant que cela pourrait se faire via une introduction en bourse.
Pour rappel, l’exploitation des diamants représente 3% du PIB angolais contre 31% pour le pétrole.
Emiliano Tossou
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