(Agence Ecofin) - Après une chute brutale à 12 700 $ la tonne en mars à cause de la Covid-19, l’étain est bien remonté et se négocie actuellement autour de 17 500 $. Avec la reprise de la demande, la tendance se poursuivra jusqu’en 2021. Cela devrait réjouir les producteurs comme la RDC ou le Rwanda.
L’étain a connu une remontée spectaculaire ces derniers mois avec une hausse de 45 % du prix début septembre, après s’être négocié en mars à 12 700 $ la tonne. Alors que la réduction de la demande mondiale induite par la pandémie de Covid-19 avait provoqué cette baisse, la progression du métal, actuellement à 17 500 $ la tonne, devrait se poursuivre jusqu’en 2021 avec la reprise de l’économie mondiale.
Selon des informations relayées par Reuters, la Chine, premier consommateur mondial, a récemment procédé à une augmentation importante de ses stocks. Ces achats soutiennent la demande pour les produits électroniques, secteur où l’étain est le plus utilisé. Or, la production minière et le raffinage ayant été perturbés par les restrictions imposées durant la première moitié de l’année, l’offre mondiale a baissé, faisant donc craindre un déficit.
« Avec cette reprise de la demande, le marché de l’étain devrait rester déficitaire jusqu’en 2023 au moins. Et, en raison de ce déficit soutenu dans notre scénario de base, les prix devraient atteindre environ 20 000 dollars la tonne à court terme », estime Adam Slade, analyste chez Roskill, qui intervenait dans un webinaire cette semaine.
Pour rappel, la Chine est également le premier producteur d’étain, suivi de l’Indonésie et du Pérou. L’amélioration du cours du métal devrait redonner le sourire aux principaux producteurs africains que sont le Rwanda, la RDC ou encore le Nigeria.