(Agence Ecofin) - Face aux inondations qui ont frappé le pays ces dernières années, la Côte d’Ivoire veut doter ses villes d’un système de drainage efficace. A cet effet, un Projet d'assainissement et de résilience urbaine a été mis en place, avec l’aide de la Banque mondiale.
Le gouvernement ivoirien a lancé un projet de drainage de plusieurs villes du pays d’un montant de plus de 259,3 millions de dollars. Le lancement des travaux a eu lieu le jeudi 10 mars à Abidjan, a-t-on appris dans un communiqué de presse publié par le cabinet du Premier ministre, Patrick Achi.
Dénommé « Projet d'assainissement et de résilience urbaine (PARU) », il vise à améliorer le « drainage des eaux, la bonne gestion des eaux usées et en même temps une amélioration de la gestion des déchets dans les municipalités ciblées par le projet ». L’objectif à terme du PARU, c’est « réduire la vulnérabilité des populations aux inondations dans les nombreuses zones urbaines ».
Les inondations causent des drames intolérables.
A #Abobo, grâce au PARU d'un montant de 155 milliards de FCFA, nous lançons les travaux d'ouvrages massifs de drainage des eaux pluviales.
Ils changeront la ville pour changer la vie de milliers d'Ivoiriens.#OnAvance #Ensemble?? pic.twitter.com/PaF6w0b8Bs
— Patrick Achi (@ACHIPatrick4) March 11, 2022
Dans sa mise en œuvre, le PARU consistera à réhabiliter et à construire des réseaux de drainage associés à des travaux routiers. Il s’agira également de construire des installations capables de traiter et d’éliminer des déchets, des déchetteries de gestion, et de valoriser des déchets solides.
Les zones concernées par ce projet sont : le district autonome d'Abidjan, Grand-Bassam, Assinie, Jacqueville, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, Duékoué, San-Pedro, Daloa, Ouangolodougou et d’autres localités. Le PARU est entièrement financé par la Banque mondiale, et s’étendra sur quatre ans.
Face à la répétition des inondations, et leurs corollaires de dégâts et de décès à Abidjan, le gouvernement ivoirien avait déjà décidé depuis 2014 de mettre en place plusieurs mesures visant à les endiguer. Il s’agissait de créer une Commission interministérielle pour la recherche de financement, de purger et aménager plus de 850 hectares de terrain, lancer une opération de déguerpissement des zones à risques qui seront par la suite sécurisées par le reboisement, et démolir toutes les constructions faites sur les ouvrages d’assainissement dans les quartiers de moyen et haut standing.
Pour rappel, en mai 2021, le directeur général de l’Office national de l’assainissement et du drainage (ONAD), Amara Sanogo, a révélé que le gouvernement avait mobilisé plus de 33,4 millions de dollars, avec l’aide de ses partenaires « pour juguler les eaux pluviales, et réduire les risques d’inondation à Abidjan ».
Jean-Marc Gogbeu, stagiaire