(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, le gouvernement collecte depuis octobre 2020, le différentiel de revenu décent sur le cacao. Alors que la mise en vigueur de cette prime a fait face à de nombreux vents contraires, l’heure est désormais au bilan.
En Côte d’Ivoire, la mise en œuvre du Différentiel de revenu décent (DRD) pendant la campagne cacaoyère 2020/2021 a permis de verser 500 milliards Fcfa aux exploitants. C’est ce qu’a annoncé Yves Koné, directeur général du Conseil du Café-Cacao (CCC).
Cette prime de 400 $ appliquée sur chaque tonne d’or brun a pour objectif de garantir un tarif rémunérateur aux producteurs afin d’améliorer leurs conditions de vie. « Nous ne pouvons pas passer sous silence la faible part qui revient aux vaillants producteurs. Elle est estimée à peine à 5 % de la valeur ajoutée mondiale du cacao », a expliqué M. Koné.
Si du côté du régulateur du secteur, on se réjouit des retombées de cette mesure, certains observateurs font remarquer que l’enveloppe aurait pu être plus importante si les gains du DRD n’avaient pas été entamés par les décotes réalisées ces derniers mois pour relancer les ventes de cacao.
Alors que le DRD a été reconduit pour la nouvelle saison 2021/2022, le principal défi pour le CCC sera de faire mieux que la campagne précédente dans un contexte de baisse de la demande mondiale de fèves.
Pour rappel, le cacao fournit près de 15 % du PIB et représente 40 % des recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire.
Espoir Olodo
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