(Agence Ecofin) - Depuis quelques années, le Maroc travaille à ériger le Sahara, en moteur de développement continental à travers la valorisation de son domaine maritime. Le démarrage imminent du méga chantier du port Dakhla Atlantique s’inscrit dans cette perspective.
Sans surprise, le groupement SOMAGEC-SGTM, retenu comme soumissionnaire privilégié en mai dernier, a remporté le contrat d'exécution du mégaprojet du port de Dakhla Atlantique dans le sud du Maroc. Les patrons des deux entreprises ont été reçus en audience le mardi 14 septembre, par le ministre de l’Equipement, des Transports, de la Logistique et de l’Eau, Abdelkader Amara. Il était question de faire le point sur la phase préparatoire de lancement des travaux.
Grande victoire pour l’expertise marocaine, le tandem a damé le pion à de sérieux candidats d’envergure internationale, comme le gréco-marocain Archirodon/SEPROB, le groupement Eiffage (France)/DI ou encore l’égyptien Arab Contractors.
La future infrastructure – dont l’investissement global est évalué à 12,5 milliards de dirhams (1,2 milliard EUR), contre 10 milliards de dirhams initialement prévus – sera érigée à Ntireft, à 40 km au nord de Dakhla, dans la commune rurale d’El Argoub. Le chantier est prévu pour durer au moins 7 ans.
La portée du chantier comprend trois composantes principales : la construction d’un quai de commerce (30 ha de terre-pleins, 860 m de longueur et -16 m de profondeur) ; un quai de pêche hauturière (28,8 ha de terre-pleins, 1 662 m de longueur et 12 m de profondeur) ; ainsi qu’un bassin de réparation navale. Il est également prévu deux ouvrages de connectivité : un pont d'accès en mer (1,2 km) et une route de raccordement (7 km) du port à la nationale 1.
La plateforme sera par ailleurs adossée à la zone industrialo-logistique de 1 650 hectares. Dakhla Atlantique devrait avoir un trafic prévisionnel de 2,2 millions de tonnes de marchandises au cours des premières années, avec pour ambition de devenir une plaque tournante des relations et des échanges avec l’Afrique de l’Ouest et l’Amérique latine.
Romuald Ngueyap