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Comment le naufrage du Titanic a-t-il influencé l’évolution de la sécurité maritime ?

Comment le naufrage du Titanic a-t-il influencé l’évolution de la sécurité maritime ?

  • lundi 6 janvier 2025
  • 21

Il y a plus d’un siècle, le naufrage du Titanic avait fait couler beaucoup d’encre alors qu’auparavant, les médias évoquaient assez peu les catastrophes marines. Durant les décennies suivantes et jusqu’à aujourd’hui, de nombreuses mesures ont depuis permis une grande amélioration de la sécurité des navires.


Comment le Titanic a permis la découverte de très nombreuses failles

En avril 1912, le RMS Titanic devait se rendre à New York (États-Unis) depuis Southampton (Royaume-Uni). Cependant, ce géant des mers n’arrivera jamais à destination. Il coula en effet au milieu de l’Atlantique Nord après une collision avec un immense iceberg. Or, cette catastrophe mémorable qui a entrainé la mort d’environ 1 500 passagers et membres d’équipages a insufflé un nouvel élan en termes de sécurité maritime.

Le naufrage du célèbre paquebot a permis d’identifier de nombreuses failles. Citons par exemple l’intégrité du bâtiment, le manque de canots de sauvetage, l’inefficacité des protocoles d’urgence ou encore les défauts du système de télécommunications. Évoquons également la sécurité des voies navigables qu’empruntaient les bateaux ainsi que la défaillance des secours, arrivés environ quatre heures après la collision.

La communication est notamment un point essentiel. Effectivement, la gestion des messages de détresse a été beaucoup trop inefficace et les navires plus ou moins proches du Titanic n’avaient pas mis en place d’opérateurs radio disponibles en permanence. Citons également le fait que 1912 fut la première année de l’adoption du signal de détresse S.O.S. Ainsi, les signaux ont été détectés de manière tardive, ce qui n’a pas permis aux secours d’arriver à temps.


Titanic Iceberg
Illustration 3D du Titanic. Crédits : MR1805/iStock

De nouvelles mesures et des évolutions technologiques

En 1913, la Convention de Londres a imposé à tous les navires un nombre de canots suffisant, à la fois pour les membres d’équipage et les passagers. La même année, une Patrouille internationale des glaces a été mise en place dans la région de Newfoundland (Grands bancs) où se trouvent régulièrement des blocs détachés du Groenland. L’objectif ? Concevoir et actualiser des cartes qui signalent la présence d’icebergs pouvant menacer les navires transatlantiques.

En 1914, la convention Safety of Life at Sea a instauré plusieurs normes très strictes concernant la sécurité en mer. Cela concerne les équipements de secours, les signaux de détresse, mais aussi la construction navale dont le renforcement des cloisons et des compartiments étanches. Plus tard, de nouveaux radars et systèmes de détection comme l’Identification automatique des navires (AIS) ont fait leur apparition, ainsi que les cartes électroniques et les systèmes de communication par satellite, notamment Transit en 1960.

En ce qui concerne les signaux de détresse, la Convention radiotélégraphique internationale de Londres a conforté l’utilisation du S.O.S juste après le naufrage du Titanic. Néanmoins, une permanence continue dans les stations radio est assurée. Des décennies plus tard, en 1979, l’Organisation maritime internationale (OMI) propose une centralisation des communications des navires (qui inclut les signaux de détresse) à savoir le réseau de communications par satellite Inmarsat, privé depuis la fin des années 1990.

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