(Agence Ecofin) - Le saucisson de poisson est une denrée assez peu commune en Afrique, et même en Europe où il a pourtant été industrialisé pour la 1ère fois il y a 10 ans. Le marché de consommation est dominé par les versions porc, bœuf et poulet, ce qui est quelque part dommage, vu le bel apport nutritif et sanitaire du poisson. Charlotte Ngo Binya (photo), 26 ans, a entrepris d’insérer le saucisson de poisson dans les habitudes alimentaires de ses concitoyens.
Le procédé de fabrication suit des règles d’hygiène et d’expertise méticuleuses. Pesée, dépeçage, broyage, assaisonnement et conditionnement, tout se déroule dans la petite unité de production doualaise de son entreprise Country Foods, spécialisée en transformation de produits halieutiques et en confiserie.
150 à 200 saucissons sont produits en moyenne chaque semaine, pour un pic de 400. Les denrées sont exportées en majorité en Côte d’Ivoire, au Gabon, en Guinée équatoriale et en République du Congo.
Issue d’une couche sociale défavorisée, Charlotte a dû apprendre à se battre très tôt pour survenir aux besoins de sa famille. C’est dans la difficulté et à force d’ingéniosité et de persévérance qu’elle est devenue ingénieure en transformation et contrôle qualité de produits halieutiques, et qu’elle a mis sur pied Country Foods.
Aujourd’hui, elle ambitionne de créer de nouvelles unités de production dans d’autres pays d’Afrique, afin de donner une nouvelle dimension à son activité.
