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Ces cellules auparavant inconnues pourraient redonner la vue aux aveugles : découvrez comment !

Ces cellules auparavant inconnues pourraient redonner la vue aux aveugles : découvrez comment !

  • lundi 31 mars 2025
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La perte de vision, qu’elle soit causée par le vieillissement, des maladies dégénératives comme la dégénérescence maculaire ou des traumatismes, reste un problème médical majeur sans véritable solution curative. Chaque année, des millions de personnes dans le monde sont confrontées à des troubles de la vue qui affectent leur qualité de vie. Cependant, une avancée scientifique récente pourrait bien changer la donne. Des chercheurs ont découvert des cellules dans l’œil humain qui pourraient, à terme, permettre de restaurer la vision perdue et de traiter des maladies rétiniennes courantes, telles que la rétinite pigmentaire.


Une découverte révolutionnaire dans la rétine

C’est en étudiant des échantillons de tissus fœtaux humains que des chercheurs ont fait une découverte inattendue : la présence de cellules auparavant inconnues dans la rétine humaine. Ces cellules, appelées hNRSC (pour human Neural Retinal Stem Cells ou cellules souches neurales rétiniennes humaines), possèdent des propriétés régénératrices surprenantes. Contrairement aux cellules rétiniennes classiques, qui ne peuvent pas se régénérer, ces cellules ont la capacité de se multiplier et de se transformer en différents types de cellules rétiniennes, un processus clé dans la réparation des tissus endommagés.

Pour tester leur potentiel, les chercheurs ont cultivé des répliques en 3D de la rétine humaine dans des conditions de laboratoire. Ces structures, appelées organoïdes, reproduisent la complexité de la rétine et permettent d’observer le comportement des cellules de manière plus réaliste que les modèles animaux traditionnels. À leur grande surprise, les scientifiques ont constaté que les organoïdes produits en laboratoire contenaient des cellules hNRSC similaires à celles trouvées dans les tissus fœtaux.

Mais c’est dans les expérimentations animales que cette découverte a pris toute son ampleur. Des souris souffrant de rétinite pigmentaire, une maladie oculaire dégénérative qui conduit à la cécité, ont reçu une greffe de ces cellules souches neurales rétiniennes humaines. Les résultats ont été remarquables : les cellules greffées se sont intégrées dans la rétine des souris et ont commencé à se transformer en cellules rétiniennes fonctionnelles, capables de restituer une partie de la vision. L’effet bénéfique s’est maintenu pendant toute la durée de l’étude, jusqu’à 24 semaines, offrant ainsi des preuves solides de l’efficacité de cette technique.


L’espoir d’un traitement pour la cécité

Aujourd’hui, les traitements existants pour les maladies rétiniennes visent principalement à ralentir la progression de la dégénérescence des cellules rétiniennes ou à protéger les cellules encore saines. Mais aucun traitement ne permet réellement de réparer les cellules endommagées ou de restaurer la vision de manière significative. Cette nouvelle approche pourrait donc représenter une révolution dans le traitement des troubles rétiniens, offrant la possibilité de réparer la rétine et de restaurer la vision de manière permanente.

Le potentiel de cette découverte est énorme. Si les chercheurs parviennent à confirmer l’efficacité de ces cellules hNRSC chez l’Homme, il pourrait devenir possible de traiter des maladies oculaires comme la dégénérescence maculaire ou la rétinite pigmentaire, qui affectent des millions de personnes dans le monde. Ces affections entraînent une perte progressive de la vision, et jusqu’à aujourd’hui, les options de traitement étaient limitées.

yeux vision cécité
Crédits : fizkes / iStock

Les défis à surmonter avant la mise en pratique

Malgré les résultats encourageants, publiés dans la revue Science Translational Medicine, cette percée nécessite encore des études approfondies avant que des traitements humains ne soient envisagés. Le processus de greffe de cellules souches dans la rétine humaine pourrait en effet entraîner des complications, notamment des réactions immunitaires ou des risques de rejet. Les chercheurs devront également déterminer si ces cellules souches peuvent continuer à se régénérer à long terme et si leur effet peut durer au-delà des quelques mois observés dans l’étude préliminaire.

Malgré tout, les perspectives offertes par cette recherche sont enthousiasmantes et ouvrent la voie à une médecine de demain, où des maladies jusqu’ici incurables pourraient enfin trouver une solution.

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