(Agence Ecofin) - Sous la présidence de Pierre Nkurunziza, le Burundi était décrit comme un territoire de censure pour les médias. Plusieurs médias occidentaux, notamment la BBC et Voice of America, avaient également été suspendus.
Au Burundi, le gouvernement a levé les sanctions contre la British Broadcasting Corporation (BBC), après trois ans d'interdiction d'opérer dans le pays. L’information a été annoncée par le Conseil national de la communication (CNC), mercredi 30 mars 2022. Le radiodiffuseur public britannique avait fermé son bureau local en 2019 suite à la suspension de sa licence.
« Nous avons décidé d’autoriser la radio BBC à rouvrir à partir d'aujourd'hui (30 mars ; NDLR). Le CNC avait suspendu la radio BBC pour des fautes professionnelles, puis sur recommandation le président de la République (Évariste Ndayishimiye ; NDLR) a recommandé que le CNC puisse s'asseoir avec les médias sous sanctions afin de régler les problèmes définitivement », a expliqué la présidente du CNC Vestine Mbundagu.
A l’origine du différend entre la BBC et le Burundi, un reportage réalisé « à l'intérieur d'un site de torture au Burundi », diffusé par la BBC en décembre 2018. Il évoquait des « sites secrets de torture et de détention pour faire taire les opposants burundais ». Depuis quelques semaines, les autorités négocient avec les médias interdits dans le cadre de la nouvelle politique d’ouverture du pays lancée par le président Évariste Ndayishimiye il y a quelques mois.
D’après les informations officielles, la BBC qui a rempli les conditions requises par le gouvernement, rouvrira son bureau burundais très prochainement.
Servan Ahougnon
