(Agence Ecofin) - Au-delà de l’aménagement des routes urbaines, le développement des corridors d’intégration régionale est devenu l’une des préoccupations majeures des États qui veulent désormais intensifier les échanges avec leurs voisins dans un contexte où la Zlecaf se concrétise.
L’État du Burundi a obtenu un prêt de 120 millions $ de la Banque mondiale pour construire des infrastructures routières dans le cadre du Projet de Résilience des Transports (PRT). Ce programme vise à améliorer la mobilité urbaine et la connectivité avec la Tanzanie.
Le financement est destiné à « améliorer les conditions de transport dans le centre-ville de Bujumbura en désengorgeant, autant que possible, le trafic routier sur la dorsale sud/côtière, notamment la RN3 entre le PK0 et le PK25 plus précisément, ceci en addition de ses interventions sur le contournement ouest de Bujumbura (18 km) et sur les 2 tronçons sur les Boulevards Ndadayé (1.6 km) et Mwambutsa (2.4 km), soit un linéaire total de 48 km ».
Actuellement plusieurs axes de la RN3 sont impraticables avec de nombreux nids de poule et des sections dont les couches de bitume ont été emportées au fil du temps. La route constitue pourtant le principal corridor de liaison avec les États voisins, en l’occurrence la Tanzanie dont les ports (Dar es-Salaam et Kigoma) constituent des cordons vitaux de la chaîne d’approvisionnement du Burundi, un pays enclavé.
D’après le rapport de la Banque mondiale, la réalisation du projet contribuera à réduire les embouteillages et permettra de gagner du temps pour les déplacements via les routes indiquées. La mise en place des infrastructures pourrait aussi permettre « un renforcement rapide des échanges interrégionaux, ainsi que du développement des transports, des affaires, du tourisme et de la culture ».