(Agence Ecofin) - Le Burkina Faso vient d’officialiser son nouveau gouvernement, dirigé par le premier ministre Albert Ouédraogo. L’ancien professeur de comptabilité à l’Université de Ouagadougou va devoir faire appel à toute son expertise en management pour redresser la barre en matière de gestion administrative, tandis que la junte au pouvoir se concentre sur la menace jihadiste.
Le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, chef de la junte militaire dirigeant le Burkina Faso, a officialisé il y a quelques heures un nouveau gouvernement. Un ensemble de 25 ministres dont 6 femmes et des leaders syndicaux connus dans le pays, qui illustre une volonté de fédérer la société civile autour de l’Etat pour relever les défis sécuritaires et sociétaux qui attendent le pays.
Le postes clé de la Défense est conservé par le général Barthélémy Simporé désormais ministre d’Etat, tandis que celui des Affaires étrangères échoit à Mme Olivia Rouamba, ex-cadre de ce ministère et ambassadrice du Burkina près l’Ethiopie. Ce gouvernement sera dirigé par Albert Ouédraogo, 53 ans, nommé premier ministre le jeudi 3 mars.
Si ce professeur de comptabilité à l’Université de Ouagadougou est relativement inconnu sur la scène politique, il est décrit comme disposant d’une « solide expérience dans le domaine du management des administrations publiques, des projets de développement ainsi que des entreprises privées ». C’est un spécialiste du consulting et de l’audit, dont les compétences seront mises à contribution pour piloter les plans d’amélioration et de développement dont le pays a instamment besoin.
Le président Damiba va quant à lui, probablement se concentrer sur la lutte contre le terrorisme qui frappe le nord du pays. Ces derniers mois, de nombreuses attaques contre la population et les forces armées ont été enregistrées, causant plus d’une centaine de morts.
Voici l’intégralité du nouveau gouvernement du Burkina Faso :
- Albert Ouédraogo : Premier ministre
- Yero Boly : ministre d’Etat chargé de la Cohésion sociale et de la Réconciliation nationale
- Aimé Barthélémy Simporé : ministre de la Défense
- Omer Bationo : ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité
- Olivia Ragnaghnewendé Rouamba : ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale
- Barthélémy Kere : ministre de la Justice, chargé des relations avec les institutions
- Séglaro Abel Somé : ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective
- Robert Lucien Kargougou : ministre de la Santé et de l’Hygiène publique
- Lazare Windlassida Zoungrana : ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale
- Issaka Souwerma : ministre des Affaire religieuses et coutumières
- Innocent Kiba : ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques
- Maminata Traoré Coulibaly : ministre de l’Environnement, de l’Energie, de l’Eau et de l’Assainissement
- Frédéric Ouattara : ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
- Jean Alphonse Somé : ministre des Mines et des Carrières
- Charles Josaphat Zoungrana : ministre des Infrastructures et du Désenclavement
- Lionel Bilgo : ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales
- Valérie Kaboré : ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme
- Bassolma Bazié : ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale
- Aminata Zerbo Sabané : ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques
- Abdoulaye Tall : ministre du développement industriel, du Commerce, l’Artisanat et des PME
- Salimata Nébié Conombo : ministre du Genre et de la Famille
- Mahamoudou Zampaligré : ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière
- Boukary Savadogo : ministre de l’Urbanisme, des Affaires foncières et de l’Habitat
- Abdoul Wabou Drabo : ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi.
Feriol Bewa
