Boeing a annoncé une nouvelle charge financière de 250 millions de dollars liée à son programme spatial CST-100 Starliner, portant à 1,85 milliard de dollars les pertes totales sur ce projet. Ces coûts s’ajoutent aux difficultés déjà rencontrées par l’entreprise, notamment sur d’autres programmes à prix fixe. Malgré ces revers, le nouveau directeur général de Boeing, Kelly Ortberg, reste déterminé à mener à bien ces projets, rejetant l’idée d’abandonner les contrats en cours.
Des charges financières croissantes pour Boeing
Lors de la présentation de ses résultats financiers du troisième trimestre, Boeing a annoncé une nouvelle charge de 250 millions de dollars liée au programme CST-100 Starliner, principalement imputable à des retards de calendrier ainsi qu’à des coûts de tests et de certification supérieurs aux prévisions. Cette charge s’ajoute aux 125 millions de dollars déjà comptabilisés au deuxième trimestre, portant ainsi les pertes totales du programme à environ 1,85 milliard de dollars depuis son lancement. Ces dépassements budgétaires concernent les phases de développement et de certification de la capsule Starliner, destinée à assurer le transport d’astronautes vers la Station Spatiale internationale dans le cadre d’un contrat avec la NASA.
Cette hausse des coûts s’inscrit dans un contexte plus large de difficultés rencontrées par Boeing sur plusieurs projets à prix fixe, en particulier au sein de sa division Défense, Espace et Sécurité (BDS). En octobre, Boeing avait déjà prévenu qu’il anticipait une charge totale de deux milliards de dollars pour le troisième trimestre, répartie sur plusieurs programmes de la division, dont une part significative destinée à des projets de développement d’avions militaires. Toutefois, le programme Starliner reste l’un des projets les plus exigeants et onéreux pour Boeing, ce qui suscite des interrogations quant à sa rentabilité à long terme.

Un maintien des contrats malgré les pertes
Malgré ces défis financiers, Kelly Ortberg a affirmé que Boeing n’avait pas l’intention d’abandonner des projets comme Starliner, même si cela signifiait continuer à supporter des pertes. Lors d’une conférence téléphonique avec les investisseurs, Ortberg a en effet reconnu que les contrats à prix fixe, tels que celui de Starliner, présentaient des risques élevés pour l’entreprise. Il a cependant souligné que Boeing devait continuer à travailler sur ces projets pour améliorer sa gestion des risques dans le but d’éviter de futurs dépassements budgétaires.
En parallèle, Boeing explore des moyens de rationaliser ses opérations en se concentrant sur ses activités principales, à savoir l’aviation commerciale et la défense. Ortberg a déclaré que l’entreprise pourrait abandonner des activités secondaires qui ne sont pas essentielles, mais il n’a pas encore précisé lesquelles. L’objectif pour Boeing est donc de faire moins, mais mieux en se recentrant sur ses priorités à long terme.