(Agence Ecofin) - Après l’annonce faite en août dernier relative au lancement prévu pour octobre des travaux de construction de la route dite du coton, le gouvernement béninois fait un coup double en ordonnant à la fois les travaux d’une section de route servant au transit vers des pays de l'hinterland.
Le gouvernement du Bénin – à travers son ministre d’Etat chargé du Développement et de la Coordination de l'action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané accompagné de Hervé Hêhomey, ministre des Transports – a procédé, les 28 et 29 octobre, au lancement des travaux de bitumage et de réhabilitation des routes Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara et Béroubouay-Kandi-Malanville.
S’étalant pour l’ensemble sur un linéaire total de 379 kilomètres, ces routes, qui desservent des localités du septentrion du pays, constituent des maillons importants pour le développement de ces zones à forte potentialité agricole, pastorale et touristique. Elles sont également essentielles pour le trafic de transit en partance du port de Cotonou à destination des pays voisins enclavés comme le Niger et le Tchad.
Encore appelé route cotonnière en raison du fort potentiel de production de la zone, l’axe Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara, long de 169,4 km, « sera réalisé suivant le modèle 1 x 2 voies, soit une largeur de 7m20, mais dans les grandes agglomérations, la route sera aménagée en 2 x 2 voies, soit une largeur de voie de 15 m à 18 m ». Selon le ministère des Transports, environ 62 milliards de francs CFA (110 millions $) ont été mobilisés par la BAD, AGTF, l'UE-AITF, la BOAD et l’Etat béninois pour financer le projet. Les travaux devant être exécutés par l'entreprise chinoise Sinohydro Corporation Limited pour un délai de 30 mois.
La section Béroubouay-Kandi-Malanville qui fait partie intégrante du corridor Cotonou-Niamey, un axe majeur pour l’acheminement des marchandises en transit du port de Cotonou vers le Niger et le Tchad, est prévue pour être construite selon le format en « 2×2 voies dans les grandes agglomérations ». L’implémentation du projet se fera en deux phases. Avec un premier lot réalisable en 36 mois, dont l’exécution est confiée à l'entreprise SOGEA-SATOM pour un montant de 34 004 676 564 FCFA (60,1 millions $) entièrement financés par la Banque islamique de développement (BID). Le second lot, adjugé à la société SOROUBAT pour un montant de 9 014 256 091 FCFA (16 millions $), est réalisable en 18 mois et est financé entièrement par le Fonds OPEP pour le développement international (OFID).
Hormis les deux routes, d’autres infrastructures et ouvrages annexes sont prévus dans le cadre du projet tel que l’aménagement des aires de stationnement pour gros porteur, de gares routières, la réhabilitation de 70 km de pistes rurales, la construction de salles de classe, de centres de santé, d’ouvrages d’adduction d’eau, etc.
Henoc Dossa
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