(Agence Ecofin) - Bayer, le groupe allemand ne désarme pas sur le dossier du Roundup. La compagnie, propriétaire de la marque créée par Monsanto, a demandé à la Cour suprême de Californie un réexamen de sa condamnation à verser 20,5 millions $ à un jardinier américain qui attribue son cancer à l’herbicide.
Le groupe allemand Bayer a demandé à la Cour suprême de Californie de réexaminer sa condamnation à verser les 20,5 millions $ de dommages-intérêts au jardinier Dewayne Johnson, qui accuse le Roundup de Monsanto d’être la cause de son cancer incurable du système lymphatique.
La compagnie avait été initialement condamnée le 10 août 2019 par une cour d’appel californienne, à verser 289,2 millions $ parce que cette dernière avait estimé que Monsanto n’avait pas fourni d’informations au sujet des risques présumés de cancer liés au Roundup.
Après quelques tractations, ce montant a été réduit à 78,5 millions $, le 23 octobre dernier par le jury, puis à 20,5 millions $ par la Cour d’appel de l’Etat. Selon Bayer, la Cour suprême doit déterminer si la compagnie peut être tenue responsable conformément au droit applicable en Californie de n’avoir pas averti sur la dangerosité du produit alors même que le régulateur fédéral ne l’y oblige pas dans ses directives réglementaires.
« Dans ce procès, la Cour d’appel a confirmé un verdict qui a puni sévèrement Monsanto pour avoir respecté la loi fédérale », indique Bayer dans sa requête relayée par Reuters.
Pour rappel, ce dossier n’est pas inclus dans l’accord entériné le 24 juin dernier par Bayer qui lui permet de payer jusqu’à 10,9 milliards $ pour clore 75 % des litiges sur le Roundup aux USA, soit environ 100 000 plaintes.
L’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA) ne considère pas le glyphosate, principe actif du Roundup comme cancérigène.
Espoir Olodo
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