(Agence Ecofin) - Présente à Paris pour lever des fonds destinés au financement de projets d’infrastructures de transport et d’énergie, la Cemac réussit à récolter 2492 milliards FCFA. Bénéficiant de 7 projets sur les 11 retenus, le Cameroun apparaît comme le grand bénéficiaire de cette table ronde des investisseurs.
Les responsables de la Commission de la Cemac, espace communautaire regroupant le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la RCA et la Guinée équatoriale, ont finalement mobilisé une enveloppe totale de 2 492 milliards FCFA, au cours d’une table ronde des investisseurs, organisée les 16 et 17 novembre 2020 à Paris, la capitale française, apprend-on de bonnes sources.
Cette rencontre avait pour but d’intéresser les investisseurs à 11 projets intégrateurs en cours dans la zone Cemac, et qui nécessitent un investissement global d’environ 2500 milliards FCFA. Ces 11 projets s’inscrivent dans le cadre du Programme économique régional (PER), qui vise la mutation profonde des économies de la sous-région pour accroître leurs valeurs ajoutées et contribuer ainsi à la réduction du chômage et de la pauvreté, rappelle Investir au Cameroun.
Avant la rencontre de Paris, apprend-on de sources autorisées, plus de 400 milliards FCFA avaient déjà été mobilisés pour ces mêmes projets. Calculette en main, la table ronde de Paris a permis de collecter plus d’argent qu’il n’en fallait en réalité, pour la réalisation des 11 projets concernés.
Bien que l’identité des investisseurs ayant marqué leur accord pour le financement desdits projets ne soit pas révélée, l’on sait tout de même que la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) mettra dans la cagnotte 308 milliards FCFA, pour participer à la réalisation de 6 des 11 projets retenus. La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) fait également partie des contributeurs.
Le Cameroun grand bénéficiaire
Le Cameroun apparaît comme le principal bénéficiaire des projets annoncés, puisque le pays locomotive de la Cemac est impliqué dans sept des 11 projets retenus. Il s’agit de la construction d’un pont sur le fleuve Ntem et la facilitation du transport et de la sécurité routière sur la route transnationale Kribi-Campo-Bata reliant le Cameroun et la Guinée équatoriale ; la construction de la voie express Lolabé-Campo (40 km) entre le Cameroun et la Guinée équatoriale ; l’aménagement hydroélectrique de Chollet et des lignes électriques (Cameroun-Congo-Gabon-Centrafrique) ; l’interconnexion des réseaux électriques Cameroun-Tchad ; et l’interconnexion du Cameroun avec les pays de la Cemac par la fibre optique et l’université inter-Etats Cameroun-Congo.
Les autres projets sont relatifs à la construction des tronçons manquants (179 km) de la route Ndendé-Dolisie, sur le corridor Libreville-Brazzaville ; la construction de la route Kogo-Akurenam (230 km) pour relier le Sud-Est de la Guinée équatoriale au Gabon ; le corridor Brazzaville-Ouesso-Bangui-Ndjamena (Congo-Centrafrique-Tchad), et la construction du port sec de Dolisie (Corridor Gabon-Congo).
« Ces projets sont en parfaite synergie avec les plans de développement nationaux des pays de la Cemac, pour relever efficacement les principaux défis du développement durable. Leur réalisation à l’horizon 2025 devrait accélérer durablement l’intégration physique et commerciale de la sous-région », indique la BDEAC.
Brice R. Mbodiam
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